L'enquête sur le meurtre d'Elodie Kulik vient de prendre un nouveau tournant. Dix ans après le meurtre de la banquière de 24 ans, dans la Somme, dix personnes ont été entendues lundi par les gendarmes de la section de recherche d’Amiens, selon les informations d'Europe 1.
Ces personnes font partie de l’entourage du suspect, identifié par son ADN prélevé sur la victime et sur un préservatif retrouvé la scène de crime. C'est grâce à une technique très sophistiquée de recherches ADN, que le violeur a pu être confondu.
Le père de l’agresseur avait été fiché au fichier national des empruntes génétiques. A partir de son ADN et de celui de son épouse, les scientifiques ont pu établir une identité génétique correspondant à 100% à l’ADN retrouvé sur les lieux du crime il y a dix ans. L'homme, présent le soir du meurtre d'Elodie Kulik, est décédé un an après, dans un accident de la circulation.
"Il est aujourd'hui enterré dans le petit cimetière de Montescourt-Lizerolles, petite commune proche de Saint-Quentin", précise Le Courrier Picard.
Jacky Kulik, le père d'Elodie Kulik, était convoqué par le juge d'instruction lundi après-midi. Ému par l'identification de l'agresseur de sa fille, il garde espoir que l'affaire soit enfin totalement résolue.
"Je suis persuadé maintenant qu’on va les retrouver", a affirmé Jacky Kulik au micro d'Europe 1. "On en a retrouvé un qui est malheureusement décédé. Mais il n’y a pas de doute, on va retrouver les complices", a ajouté le père de la victime. "Je suis trop ému", a-t-il conclu en prenant congé pour aller annoncer la nouvelle à son épouse, "au cimetière".
"Je suis trop ému" :
6.000 prélèvements ADN en 10 ans
Les enquêteurs désormais à la recherche de complices, car au moment de son agression, la jeune femme avait appelé les pompiers. On distinguait plusieurs voix masculines derrière les cris de la victime. Les personnes auditionnées lundi faisaient toutes partie de l'entourage du violeur, aujourd'hui décédé.
Les faits remontent à janvier 2002. Dans la nuit du 10 au 11, la directrice d'une agence bancaire de Péronne, à une cinquantaine de kilomètres à l'est d'Amiens, est retrouvée par un agriculteur dans un champs, en bordure d'un ancien aérodrome. Elodie Kulik a été violée et à moitié étranglée. Son corps est en partie calciné. Le véhicule accidenté de la jeune femme est retrouvé à quelques kilomètres de là.
Une cellule spéciale de la gendarmerie d’Amiens était entièrement dédiée à l'enquête sur ce meurtre. En dix ans, près de 6.000 prélèvements d’ADN ont été effectués.