L'info. C'est une découverte qui leur a fait froid dans le dos. Des élèves toulousains ont reconnu leur ancien petit camarade dans la vidéo d'exécution diffusée, mardi, par l'Etat islamique et qui fait l'objet d'une enquête en France. Mais l'inspecteur d'académie de Haute-Garonne a refusé, vendredi, de confirmer l'identité de l'enfant.
Le petit garçon, qui aurait une douzaine d'années, est filmé en train d'exécuter avec un pistolet un Palestinien présenté comme un espion. "Sur l'identification formelle de cette personne, je ne peux rien vous dire", a ainsi indiqué en conférence de presse, Jacques Caillaut, l'inspecteur d'académie, refusant de confirmer que l'enfant est bien le beau-fils de Sabri Essid, un proche de Mohamed Merah, le tueur au scooter de Toulouse. La famille de Sabri Essid, 31 ans, est soupçonnée d'avoir quitté le quartier populaire du Mirail, à Toulouse, pour la Syrie au printemps dernier.
Un enfant manque à l'appel depuis mars 2014. "Il y a un enfant qui n'est plus scolarisé à l'école des Vergers depuis le 14 mars 2014, mais je n'ai pas plus d'éléments", a également déclaré Jacques Caillaut. Selon les informations d'Europe 1, depuis un an, jour pour jour, Ryan n'a plus mis les pieds dans sa classe de CM2 de cette école primaire du Mirail. Ici, presque tous ses anciens camarades, aujourd'hui scolarisés en classe de sixième au collège Vauquelin, ont vu cette vidéo d'exécution qui circule sur les smartphones. Et ils sont formels, l'enfant aperçu dans celle-ci est bien du quartier : "Il a habité ici, mais ça fait un moment qu'on ne l'avait pas vu", témoigne l'un des jeunes. "C'est choquant, un mec de ce quartier", ajoute un autre.
Mise en place d'une cellule psychologique. C'est en voyant des élèves en pleurs, mercredi, que la principale du collège a alors décidé d'alerter l'inspecteur d'académie. Une cellule psychologique a donc été mise en place, dès jeudi matin, à l'école et au collège, pour les accompagner. "L'émotion s'est emparée de toute la communauté éducative. On a eu des temps d'écoute avec des spécialistes médecins pour recueillir la parole des enfants, pour mettre des mots sur des choses qui ne faisaient pas forcément sens pour ces élèves", a expliqué Jacques Caillaut, l'inspecteur d'académie, au micro d'Europe 1. "Il faut que l'on dise aux enfants que ce qu'il s'est passé n'est pas du domaine du normal", a-t-il poursuivi.
L'idée est aussi d'associer les parents à ce dialogue, pour qu'ils puissent échanger avec leurs enfants sur ce qu'ils ont pu voir. Cette cellule d'écoute sera maintenue aussi longtemps que nécessaire.
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