Cisjordanie : le Djihad islamique confirme la mort d'un de ses commandants dans des raids israéliens

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Un commandant du Djihad islamique, mouvement islamiste très implanté dans les camps de réfugiés du nord de la Cisjordanie, est mort après des raids menés par l'armée israélienne. Il avait par le passé "échappé à des tentatives d'assassinat et d'arrestation" de la part des troupes israéliennes, selon le mouvement islamiste.

Le Djihad islamique a annoncé jeudi la mort de son "commandant" dans le camp de réfugiés de Nour Shams à Tulkarem, où l'armée israélienne a indiqué plus tôt avoir "éliminé cinq terroristes", parmi lesquels Mohammed Jaber, dit "Abou Choujaa". "Abou Choujaa commandant de la brigade de Tulkarem des brigades al-Qods", la branche armée du Djihad islamique, mouvement islamiste très implanté dans les camps de réfugiés du nord de la Cisjordanie, "est mort avec plusieurs des frères de sa brigade après un combat héroïque contre les soldats de l'occupation" israélienne, affirme le communiqué du groupe.

Un commandant "impliqué dans plusieurs attaques terroristes", selon l'armée israélienne

Le Djihad islamique assure encore qu'"Abou Choujaa" avait par le passé "échappé à des tentatives d'assassinat et d'arrestation" de la part des troupes israéliennes qui ont multiplié ces derniers mois les raids dans les camps et les villes palestiniennes des zones autonomes. L'armée israélienne accuse notamment Abou Choujaa d'avoir été "impliqué dans plusieurs attaques terroristes" et d'avoir "ordonné une fusillade en juin qui avait tué un civil israélien".

Le 22 juin, un Israélien juif d'une soixantaine d'années avait été abattu à Qalqiliya, une ville palestinienne du nord de la Cisjordanie où, selon la loi israélienne, les Israéliens ont interdiction de se rendre. À Nour Shams, les branches armées des différents mouvements palestiniens annoncent régulièrement avoir perdu des hommes, dans des combats contre des soldats ou lors de frappes d'aéronefs israéliens.

Le camp de réfugiés de Nour Chams confronté à de graves problèmes sanitaires

Plus de 13.000 Palestiniens s'entassent sur un cinquième de kilomètre carré dans le camp de réfugiés de Nour Chams, ouvert en 1952 pour accueillir des Palestiniens ayant fui ou ayant été forcés de fuir les villages des environs de Haïfa, sur la côte, à la création d'Israël quatre ans plus tôt.

Selon l'ONU qui le gère, il est l'un des 19 camps de la Cisjordanie les plus touchés par les problèmes sanitaires. Sa proximité avec un canal d'évacuation des eaux usées l'expose régulièrement à des inondations qui multiplient les risques d'épidémie.

L'armée israélienne dit avoir "éliminé" sept Palestiniens jeudi

L'armée israélienne a affirmé avoir tué jeudi sept Palestiniens, au deuxième jour d'une opération lancée dans plusieurs villes et camps de réfugiés du nord de la Cisjordanie occupée, qui a fait 16 morts selon elle. L'armée a assuré avoir "éliminé cinq terroristes" dans le camp de Tulkarem, dont un commandant du Jihad islamique, figure emblématique des jeunes combattants des camps de réfugiés à travers le territoire palestinien occupé depuis 1967.