La commune de Scharbeek, près de Bruxelles, a vu grandir Najim Laachraoui, aussi connu sous le nom de Soufiane Kayal, le complice de Salah Abdeslam. Scharbeek, qui ne paraît pas spécialement défavorisé, se situe par ailleurs près de l'aéroport de Bruxelles, où ont eu lieu plusieurs explosions mardi matin.
Une radicalisation rapide et brutale. Najim Laachraoui a quitté la ville depuis trois ans maintenant. Son père, longuement interrogé, affirme qu'il a tout dit à la police sur les activités de son fils. Un voisin, interrogé par notre reporter sur place, décrit la famille comme musulmane pratiquante mais "pas du tout radicale". A vrai dire, le virage de Najim Laarchaoui vers le fondamentalisme semble avoir totalement échappé à son entourage.
Un élève "sans problème". Son profil ne laissait rien présager de sa radicalisation. En effet, Najim Laachraoui a suivi toute sa scolarité dans un bon lycée, bourgeois. Il avait même réussi sa première année en électro-mécanique. La directrice de l'établissement parle d'un élève à la scolarité "toute à fait normale", d'un élève avec qui elle n'a "jamais eu de problèmes". C'est au cours de sa deuxième année d'étude, en 2013, qu'il décide brutalement de partir en Syrie. D'étudiant brillant en Belgique, Najim Laachraoui est rapidement devenu un cadre de Daech en Syrie.
Jusqu'à son retour en Belgique où, à deux pas de chez lui, dans un appartement loué, il a méthodiquement préparé les attentats du 13 novembre avec ses complices. Depuis l'interpellation de Salah Abdeslam vendredi, Najim Laachraoui est toujours en fuite.