Jean-Marc Reiser fait toujours face à la cour d'assises du Haut-Rhin. Ce mardi est le sixième jour du procès en appel de Jean-Marc Reiser, ce sexagénaire accusé d'avoir tué Sophie Le Tan, une jeune étudiante, le jour de ses 20 ans, en 2018. Jean-Marc Reiser a déjà reconnu le meurtre, mais il nie toute préméditation. Ce mardi, il a commencé son interrogatoire en exprimant des regrets.
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"La préméditation est totalement fausse"
"J'ai bien conscience de la douleur que j'ai infligé à la famille de Sophie Le Tan. Je sais qu'ils ne pourront jamais me pardonner", déclare d'emblée Jean-Marc Reiser, debout dans son box. Il persiste et signe : "Je ne nie absolument pas ma responsabilité dans les causes du décès mais la préméditation est totalement fausse", ajoute-t-il. Lorsqu'il assène des coups à l'étudiante ce jour-là, "c'était pour la faire taire pas pour la tuer", assure-t-il.
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La présidente de la cour revient alors sur les différents interrogatoires de Jean-Marc Reiser. Elle le met face à ses contradictions, ses nombreux mensonges. "J'étais dans un état de déni total. Je niais tout", explique-t-il. Ainsi, lorsque la cour l'interroge sur son refus de louer l'appartement à des hommes, il répond que les femmes sont plus soigneuses. Il déclare possédait à l'époque 5 à 8 lignes téléphoniques car il n'avait parfois plus de crédit.
Ce face-à-face est musclé et détaillé. Depuis ce mardi midi, les parties civiles commencent à leur tour à interroger Jean-Marc Reiser.