Attaque au couteau à Nantes : «On devrait interdire la vente des armes blanches aux mineurs», selon le député Karl Olive
Au lendemain de l’attaque au couteau dans un collège-lycée de Nantes, Karl Olive, député Ensemble pour la République et invité de la Grande Interview Europe 1-CNews, propose d'interdire la vente d'armes blanches aux mineurs. Il souhaite aussi voir une augmentation des ressources en psychiatrie pour faire face aux troubles mentaux touchant un grand nombre de jeunes en France.
Un drame s'est déroulé à Nantes, suscitant l'inquiétude des parents d'élèves à travers la France. Ce jeudi, un lycéen de l'établissement Notre-Dame de Toutes-Aides à Nantes a agressé au couteau plusieurs de ses camarades, avant d'être interpellé. Une élève a été tuée, trois autres ont été blessés.
Invité de la Grande Interview Europe 1-CNews, le député Ensemble pour la République Karl OIive aimerait prendre quelques mesures pour éviter ces drames.
"On devrait interdire la vente des armes blanches aux mineurs. Je vois encore, parfois, sur des marchés forains, des opinels ou des couteaux facilement", pointe-t-il du doigt tout en soulignant que des sanctions financières devraient être appliquées pour les parents irresponsables. "On peut très bien suspendre, voire supprimer, un certain nombre d'allocations et parfois des aides qui sont non obligatoires", argumente le député.
"Il faut s'atteler à faire en sorte que la santé mentale soit une grande cause nationale"
Mais selon l'ancien maire de Poissy, il faut d’abord traiter "les racines du mal", à commencer par le manque de mesures et de moyens pour renforcer la santé mentale, car l'État n'est "pas suffisamment armé" au regard des chiffres. Par exemple, près d’un enfant sur six a eu besoin de soins de santé mentale entre mars 2020 et juillet 2021, selon la Drees.
Pour Karl Olive, il n'y a pas assez d'établissements psychiatriques pour leur donner les soins adéquats. "Donc aujourd'hui, on s'aperçoit que, sur le territoire français, on a beaucoup de trous dans la raquette sur ce sujet-là. Il faut s'atteler à faire en sorte que la santé mentale soit une grande cause nationale", souligne-t-il face à Romain Desarbres.