"Flics suicidés à moitié pardonnés", "suicidez-vous"... Des insultes et des menaces à l'encontre des forces de l'ordre ont été taguées sur la façade de la gendarmerie de Landivisiau, dans le Finistère, semble-t-il dans la nuit de dimanche à lundi. Les tags étaient accompagnés de l'inscription "ACAB", acronyme utilisé par les activistes d'extrême gauche signifiant en anglais "tous les flics sont des bâtards", et de "A" cerclés, un symbole anarchiste.
Une enquête a été ouverte par le parquet de Brest pour "dégradations graves sur un bien d'utilité publique et outrages sur personnes dépositaires de l'autorité publique".
"C'est un non-respect de ces hommes qui se battent pour nous"
Cet acte a été qualifié "d'inadmissible" par Laurence Claisse, la maire de Landivisiau. "Ce sont les gendarmes qui m'ont prévenu. Je ne l'admets pas du tout", a réagi la maire de la commune sur Europe 1. "Les gens qui passaient ce matin étaient écœurés en disant qu'il ne fallait pas laisser faire ça. Je suis horrifiée de voir ça", insiste-t-elle. "La gendarmerie est dans une rue très passante, c'est une rue qui était éclairée, mais on n'a rien vu, rien entendu. J'espère qu'on va trouver très vite les responsables et qu'ils vont payer pour ce qu'ils ont fait", a ajouté Laurence Claisse.
Des enquêteurs d'investigation criminelle se sont rendus sur les lieux, et après le passage des enquêteurs, les tags ont été effacés très rapidement. Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a réagi sur Twitter : "Ces faits sont d'une extrême gravité. Les banaliser, ce serait donner raison à leurs auteurs qui doivent être identifiés et livrés à la Justice. J'y veillerai. Indéfectible soutien à nos policiers et gendarmes à qui nous devons -tous- respect et gratitude."
Landivisiau. Tags sur la façade de la brigade de gendarmerie [Vidéo] https://t.co/vCTCRIZE2Jpic.twitter.com/UDS7hJgqUc
— Le Télégramme (@LeTelegramme) 22 avril 2019
Des insultes lors de l'acte 23 des "gilets jaunes"
Samedi, de telles insultes avaient été lancées aux forces de l'ordre par quelques manifestants lors de "l'acte 23" des "gilets jaunes", suscitant l'indignation. La police est touchée par une vague de suicides sans précédent depuis le début de l'année. Dimanche, le parquet de Paris a annoncé l'ouverture d'une enquête dans cette affaire pour "outrage à personne dépositaire de l'autorité publique commis en réunion".