Louis Laugier et Hubert Bonneau nommés à la tête de la police et de la gendarmerie : deux profils appréciés des forces de l’ordre
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé jeudi les nominations des nouveaux directeurs de la police nationale et de la gendarmerie nationale. Louis Laugier, ancien préfet de l’Isère, devient le nouveau DGPN, le général Hubert Bonneau, ancien patron du GIGN, est quant à lui promu nouveau patron de la gendarmerie.
C’est la fin d’un feuilleton qui durait depuis des semaines. Après une attente interminable, et des nominations reportées à plusieurs reprises, Louis Laugier et le général Hubert Bonneau ont enfin été nommés ce jeudi. Le premier prend la tête de la police nationale, le second celle de la gendarmerie nationale . Deux nominations validées sur proposition du nouveau ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau .
L'armée en commun
Point commun aux deux hommes : ils sont issus des rangs de Saint-Cyr. Plus étonnant encore, de la même promotion, celle Callies (1986-1989). Louis Laugier et Hubert Bonneau font leurs armes dans les rangs de l’armée française . À sa sortie d’école, Louis Laugier devient Chef de section d’un bataillon de chasseurs alpins.
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Après dix ans de bons et loyaux services, le natif de Paris pose finalement ses valises dans la préfectorale. C’est ainsi qu’en 2000, Louis Laugier accepte le poste de directeur de cabinet du préfet de l’Yonne. Un premier poste à responsabilités dans la bureaucratie dans lequel le nouveau DGPN s’épanouit. Secrétaire général de la préfecture des Hautes-Alpes, directeur de cabinet du directeur général des collectivités locales, sous-directeur des ressources humaines de la police nationale…
Préfet depuis 9 ans
Louis Laugier accumule les expériences, jusqu’à devenir préfet de l’Aveyron en 2015, puis de la Savoie en 2018, du Haut-Rhin en 2020, et enfin de l’Isère, un poste qu’il vient donc de quitter pour prendre la tête de la police nationale.Celui qui n’a jamais été policier n’en est pas moins décrié par la profession. Apprécié de l’institution policière, Louis Laugier s’est confronté à la réalité du terrain en Isère et notamment dans l’agglomération grenobloise, aujourd’hui gangrenée par les trafics de drogues. « Ce sera un bon patron », souffle à cet effet un officier de police à Europe 1.
Le général Hubert Bonneau, un homme de terrain
Le général Hubert Bonneau est, quant à lui, un pur produit de l’armée française. L’homme de 57 ans, ce breton d’origine n’a jamais quitté l’institution. Gendarme mobile, puis départementale, le DGGN se spécialise ensuite dans les unités d’élite et devient patron du GIGN en 2014, succédant au général Thierry Orosco. En janvier 2015, il supervise la traque des frères Kouachi en Seine-et-Marne, juste après les attentats de Charlie Hebdo .
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Homme de fidélité, sa renommée et son parcours lui valent un grand respect dans l’institution militaire. Après un bref retour sur ses terres bretonnes en 2022 en tant que directeur de la gendarmerie de Bretagne et de la zone de défense et de sécurité Ouest, le général Hubert Bonneau est finalement nommé nouveau DGGN sur proposition de Bruno Retailleau.
A travers ces deux nominations, le nouveau locataire de Beauvau prend le contre-pied de son prédécesseur Gérald Darmanin , lui qui soutenait d’autres candidats comme son ancien directeur de cabinet Alexandre Brugère. Ce dernier ne repart toutefois pas bredouille. Ce jeu de chaises musicales lui permet d’hériter du poste de préfet des Hauts-de-Seine.