Des heurts ont brièvement éclaté mercredi soir au niveau de la rocade portuaire de Calais entre plusieurs centaines de migrants et des forces de l'ordre qui ont tiré de nombreux lacrymogènes pour rétablir la situation.
Un ultimatum. Ces incidents surviennent après que la préfecture du Pas-de-Calais a fixé un ultimatum qui expirait mercredi en début d'après-midi aux derniers migrants pour quitter une bande de 100 mètres déboisée de la "Jungle" le long de la rocade par mesure de sécurité. Pendant près d'une heure, un important dispositif policier avait été mis en place pour contenir entre 200 à 300 migrants, qui avaient mis le feu sur la chaussée avec des détritus et de la végétation dans le but de freiner le trafic.
Des dizaines de lacrymogènes. Alors qu'un épais nuage de fumée était visible sur plusieurs centaines de mètres à quelques mètres de l'entrée de la "Jungle" en raison du tir de dizaines de lacrymogènes, la chaussée a finalement été dégagée et les migrants ont été repoussés dans le bidonville vers 22h. Ces incidents sont les plus importants depuis la mise en place la semaine dernière d'une bande de 100 mètres, dispositif censé sécuriser les lieux et empêcher ces tentatives.
Objectif : Grande-Bretagne. En instaurant cette bande de 100 mètres, les autorités souhaitent empêcher les intrusions sur la rocade portuaire. Des migrants, dissimulés par la végétation, tentent de monter à bord des camions embarquant pour Douvres. Le dispositif sert aussi à protéger les riverains et les migrants des risques d'accident. Des centaines de migrants souhaitant rejoindre la Grande-Bretagne, qu'ils considèrent comme un eldorado, tentent régulièrement de ralentir le trafic routier afin de pouvoir monter dans des camions où ils se cachent. La très forte présence policière ne les empêche pas de renouveler leur geste.