Dans le quartier du Mayollet à Roanne, dans la Loire, chacun a son avis sur l’affaire de l'agression sexuelle d'une enfant de six ans qui est sur toutes les lèvres. Le père de famille s'est fait vengeance lui-même en agressant un adolescent qu'il soupçonne d'attouchements sur sa fille. Charlène, la trentaine, promène son bébé. "Ça s’est passé à côté de chez moi", déclare-t-elle au micro d'Europe 1. "Se faire justice, ce n’est pas la solution certainement." D’autres habitants trouvent des circonstances atténuantes au père de la petite victime, comme Marcel. "On comprend la réaction d’un père", estime l'homme de 72 ans.
"Si j'étais juré, je l'acquitterais", estime Christian
Quelques mètres plus loin, Nicole est plus catégorique. Elle pense que le vrai sujet, ce n’est pas le père qui s’est fait justice, mais les faits tels qu’ils se sont produits. "Faudrait présenter la chose autrement", lance-t-elle. Christian a le même avis. Ce pompier est à la retraite ferait preuve de clémence : "Si j'étais juré, je l’acquitterais."
À Roanne, tout le monde suit l’affaire de près. Une enquête pour "violences aggravées en réunion commises avec une arme par destination" a été ouverte et le père risque sept ans d'emprisonnement. Le procureur réunit ce jeudi matin les différents protagonistes de l'affaire. Le mineur de 16 ans, placé en détention provisoire, s'est vu prescrire une incapacité totale de travail (ITT) de dix jours.