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«C’est le début avant l’entrée dans la cour des grands» : qu'est-ce que le phénomène de jambisation, qui se répand en France ?

Jean-Baptiste Marty édité par Marina Sgard - Mis à jour le . 1 min

D’après les informations d’Europe 1, le phénomène de jambisation inquiète particulièrement les forces de l’ordre. Cet acte de violence touche plus de la moitié des départements en France avec en tête l'Île-de-France et les Bouches-du-Rhône avec 32 victimes de jambisation en 2024.

Blesser sans tuer. Les représailles sans donner la mort entre bandes rivales sont en forte hausse soit 9% l'année dernière par rapport à 2023, selon une information Europe 1. L’un n’allant pas sans l’autre, le nombre de blessés à la suite de ces violences volontaires en 2024 a, lui aussi, augmenté de 24% par rapport à 2023. Parmi ces actions violentes, le phénomène de jambisation inquiète particulièrement les forces de l’ordre. Au total, on recense actuellement 2 cas de "jambisation" par semaine en France, selon une source policière.

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Une jambisation comme avertissement 

Cet acte consiste à blesser volontairement une cible au niveau des jambes à l’aide d’armes tranchantes, comme un couteau ou un cutter, mais aussi d’armes de poing, ou parfois même de kalachnikov. Toujours selon les informations d’Europe 1, plus de deux actes de jambisation sont commis chaque semaine en France, soit un quart des actes d'intimidation recensés.“C’est le début avant l’entrée dans la cour des grands en termes de bande organisée. On a l’impression que c’est plus un avertissement entre points de stupéfiants quand vous voulez en récupérer un. On n’est pas forcément chez les vrais professionnels”, explique Reda Belhadj, policier du syndicat Unité. 

Un coup d’avance sur la justice 

Pour l’agresseur, le fait de blesser mais ne pas tuer la victime est une stratégie d’ordre judiciaire en cas d’interpellation. “Vous ne risquez pas la même chose quand c’est qualifié en tentative d’homicide et en meurtre et c’est complètement différent au niveau de la peine de prison, donc les individus prennent moins de risques”, poursuit le policier du syndicat Unité. Aujourd’hui, ce phénomène touche plus de la moitié des départements en France avec en tête l'Île-de-France et les Bouches-du-Rhône avec 32 victimes de jambisation en 2024. Sans surprise, Marseille domine le classement alors que le narcotrafic menace de plus en plus la métropole. 

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Ces actes d’intimidation sont parfois accompagnés d’enlèvements et séquestrations, là encore sur fond de guerres de territoire et de trafic de drogues.