Claude Guéant est à nouveau entendu ce mercredi dans l'enquête sur l'arbitrage qui a soldé en 2008 le litige opposant Bernard Tapie au Crédit lyonnais sur la revente d'Adidas.
Facilitateur ? Les juges qui enquêtent sur cette affaire cherchent à savoir si l'ex-ministre de l'Intérieur a favorisé cet arbitrage qui a accordé 404 millions d'euros à l'homme d'affaires. Il était alors secrétaire général de l'Elysée. Le parquet de Paris a requis le 22 juin dernier sa mise en examen pour complicité de détournements de fonds publics commis par un particulier.
"Se tenir informé". L'interrogatoire de Claude Guéant avait débuté début septembre avant d'être suspendu pour reprendre ce mercredi. Lors de cette première journée d'audition, il avait "rappelé que son rôle était de se tenir informé de l'évolution de ce dossier (...) (mais) que son rôle s'est borné strictement à se tenir informé", avait alors expliqué à la presse son avocat, Philippe Bouchez el Ghozi.
"Simulacre d'arbitrage". Six personnes ont été mises en examen dans le volet non ministériel de ce dossier, où les juges soupçonnent un "simulacre d'arbitrage" et s'interrogent notamment sur les liens entre Bernard Tapie et l'un des ex-juges du tribunal arbitral. La directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, ministre de l'Economie et des Finances à l'époque des faits, a été mise en examen dans le volet ministériel du dossier, pour négligence d'une personne dépositaire de l'autorité publique ayant mené à la destruction, au détournement ou à la soustraction par un tiers de fonds publics.