Des proches de victimes du crash de l'Airbus A320 d'EgyptAir en mai 2016 déplorent le "silence assourdissant" de la France, après une visite officielle du chef d'État égyptien, a expliqué lundi leur avocat.
15 Français avaient été tués dans le crash. Les juges d'instruction du pôle des accidents collectifs de Paris ont reçu en octobre les parties civiles pour faire le point sur leurs investigations sur les circonstances du crash du vol MS804 entre Paris et Le Caire. Les 66 personnes à bord, dont 40 Égyptiens et 15 Français, avaient été tuées.
Ils avaient regretté de ne pas avoir reçu de l'Égypte des pièces de l'enquête, et les proches des victimes espéraient voir le dossier avancer à l'occasion de la venue d'Abdel Fattah al-Sissi en France fin octobre.
L'avocat des familles veut que l'Égypte réponde aux enquêteurs français. "On ne peut que déplorer le silence assourdissant de la France après la venue du président égyptien. Nous espérons des avancées rapides prochainement et que l'Egypte réponde aux demandes des enquêteurs français", a relevé Maître Antoine Lachenaud.
Les enquêteurs de la gendarmerie des transports aériens (GTA) attendent notamment l'accès aux données brutes des boîtes noires qui enregistrent les sons dans la cabine de pilotage et les paramètres de vol, ainsi qu'aux débris de l'avion en Egypte.
Deux expertises en cours. Au Caire, l'enquête est terminée et un rapport a été transmis au procureur général en Égypte, mais il n'a pas été pour l'heure rendu public.
Deux expertises sont en cours. La première concerne la maintenance de l'appareil, qui avait émis 17 messages d'anomalies électriques au cours de ses rotations précédentes. La seconde cherche à déterminer si des iPhone et iPad présents dans le cockpit ont pu être l'objet d'un emballement thermique à l'origine d'un départ de feu dans la cabine de pilotage de l'appareil.