Il a dit vouloir "s’expliquer" en France. Salah Abdeslam, l'unique survivant du commando des attentats du 13 novembre à Paris, a promis qu'il collaborerait avec la justice française et qu'il acceptait son transfèrement depuis la Belgique. Après ces déclarations, le 31 mars, le ministre de la Justice avait annoncé qu'il devrait être transféré de sa prison ultra-sécurisée de Bruges vers Paris dans un délai de 10 jours. Depuis, toutes les hypothèses sont envisagées pour son rapatriement sous haute-sécurité, mais il n'est pas question pour les autorités d'en faire un événement. Presque aucune information n'a filtrée.
Transfert au plus tard le 10 avril. Les modalités du transfert de Salah Abdeslam sont en effet entourées du plus grand secret. Même la date exacte n'est pas encore fixée. Certains éléments permettent cependant de se faire une idée. Le droit fixe 10 jours de délai à l'administration pénitentiaire, à partir de la validation de l'autorisation du transfert par la Belgique, pour effectuer l'opération. Autrement dit, son transfèrement devra avoir lieu au plus tard le 10 avril, c'est-à-dire dimanche, sauf circonstances exceptionnelles. Or, d'après nos informations, le transfèrement de Salah Abdeslam a été différé. La justice belge pourrait en effet avoir besoin de l'interroger à nouveau. Le ministère de la Justice explique donc qu'une autre hypothèse est sur la table, celle d'une remise temporaire aux autorités françaises. Un aller-retour en France qui permettrait à la justice de signifier à Salah Abdeslam sa mise en examen dans les temps.
Sécurité maximale sur le parcours. Quel que soit le calendrier, cette remise à la France aura lieu sous haute sécurité. Bruges n'est certes qu'à trois heures de route de Paris, mais la voie aérienne permet un trajet plus simple et plus rapide. Le transfert pourrait donc avoir lieu en avion ou en hélicoptère, avant une arrivée par voie terrestre sur l'île de la Cité où se situe le Palais de justice de Paris. Pour plus de discrétion, le transfert pourrait se dérouler la nuit avant un placement en détention provisoire. Dans ce cas, les maisons d'arrêt franciliennes de Fresnes ou Fleury-Mérogis sont évoquées.