"Stop spécisme", pouvait-on notamment lire dimanche matin sur la vitrine d'une boucherie d'Epinay-sur-Orge dans l'Essonne. Une vitrine qui a également été abîmée à plusieurs endroits samedi, a indiqué dimanche une source policière, confirmant une information du Parisien. Une enquête pour "dégradation" a été ouverte et l'acte n'a pas été revendiqué.
Des militants vegans. Les antispécistes (du latin "species", l'espèce) s'opposent à toute hiérarchie entre espèces, notamment entre l'être humain et les animaux. Après une nouvelle attaque de commerce attribuée à des militants vegans, les bouchers-charcutiers ont été reçus le 3 juillet au ministère de l'Intérieur dont ils sont ressortis rassérénés, espérant un coup d'arrêt à "l'impunité".
Cette rencontre faisait suite à une énième attaque d'une boucherie de Jouy-en-Josas (Yvelines) qui avait été la cible d'un caillassage et de l'inscription "Stop au spécisme". Dans les Hauts-de-France, sept boucheries ont été aspergées de faux sang en avril, une boucherie et une poissonnerie ont été vandalisées, leurs vitrines brisées et les façades taguées de l'inscription "stop au spécisme".
Au moins une cinquantaine d'actes. Début juillet, la Confédération française de la boucherie-charcuterie et traiteurs (CFBCT) avait chiffré à "au moins à une cinquantaine, soit par des tags soit par des bris de glace" le nombre d'actes ayant visé des boucheries sur l'ensemble du territoire.
La CFBCT avait toutefois appelé à ne pas faire d'amalgame: "Toutes les organisations ne sont pas violentes", avait déclaré son président, évoquant "des groupuscules, dans des départements, dans des régions, qui sont violents".
Les associations antispécistes L214 et 269 Libération animale s'étaient d'ailleurs clairement distanciées de ce type d'actions.