Quelque 2.500 perquisitions administratives ont été menées et 354 personnes assignées à résidence depuis l'instauration de l'état d'urgence après les attentats de Paris et Saint-Denis, a indiqué le ministère de l'Intérieur mercredi.
398 armes saisies. Ces perquisitions administratives ont entraîné l'interpellation de 305 personnes et le placement en garde à vue de 267 d'entre elles, selon ce bilan de la place Beauvau. A la date de mercredi, 398 armes ont été saisies en totalité, dont 39 "armes de guerre".
Des méthodes contestées. Le compromis instauré par l'état d'urgence au lendemain des attentats, avec l'approbation d'une large majorité de Français, a suscité un malaise croissant jusque dans les rangs de la majorité. Les premières critiques avaient fusé dès son instauration et sont montées d'un cran la semaine dernière au vu des contours de la réforme constitutionnelle présentée par le gouvernement pour prolonger les mesures d'exception (assignations à résidence, limitations de rassemblement...) jusqu'à six mois après la fin de l'état d'urgence.
Le Défenseur des droits, Jacques Toubon, a été saisi d'"une douzaine" de cas de procédures (perquisitions, assignations à résidence...) menées dans le cadre de l'état d'urgence.