Un djihadiste français qui avait rejoint la Syrie puis le Japon, avant d'être expulsé en France la semaine dernière, a été mis en examen lundi soir à Paris. Né en 1988, cet homme, soupçonné d'avoir été en lien avec "une mouvance d'Al-Qaïda" en Syrie, a été mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et placé en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet de Paris, a précisé une source judiciaire.
En Syrie avec sa femme de nationalité japonaise. Il s'était rendu en Syrie avec sa femme, de nationalité japonaise et radicalisée, puis avait quitté la zone de combats en traversant la frontière turco-syrienne. Il avait alors été expulsé vers le Japon. Les autorités japonaises ont décidé de le renvoyer vers son pays d'origine et il a été interpellé jeudi 8 mars à l'aéroport de Roissy, avant d'être placé en garde à vue à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Selon un bilan du ministère de l'Intérieur en date du 8 mars, 258 adultes et 77 mineurs sont revenus en France, après avoir rejoint les zones de combats djihadistes. Quelque 300 djihadistes français, dont 12 femmes, ont été tués sur le théâtre irako-syrien depuis 2014. Il y a 731 adultes (421 hommes et 310 femmes) et 538 enfants encore sur place. Les "revenants" du djihad sont la hantise des autorités françaises depuis les attentats meurtriers de 2015, en partie perpétrés par des Français de retour de Syrie.