Face aux accusations de violences policières, certains policiers ont décidé de réagir. De plus en plus, à titre personnel, font l'acquisition de petites caméras de type GoPro qu'ils portent sur eux lors des manifestations afin de se protéger au cas où ils seraient mis en cause. Ils assurent n'avoir "rien à cacher". Un policier, CRS depuis une vingtaine d'années, a expliqué sa démarche au micro d'Europe 1.
Des manifestants "plus virulents". "Le fait d'avoir des caméras personnelles permet vraiment de se protéger des images qui sont montrées sur certains médias et sur les réseaux sociaux et qui montrent une police qui serait violente, discriminatoire et qui ferait n'importe quoi", explique-t-il. "Avoir une GoPro montre la violence qu'il y a en face de nous avec des manifestants beaucoup plus violents et virulents qu'avant", poursuit-il. "J'ai fait ça il y a peu de temps sur la place de la République et d'un coup nous avons eu une trentaine d'individus qui arrivaient sur nous, masqués, et qui nous jetaient des centaines de bouteilles. Je n'ai jamais vu ça", raconte-t-il.
Des preuves en cas d'accusations. "Cette violence, si on ne la prend pas en images, les gens ne peuvent pas la comprendre. Ils vont simplement comprendre le fait que lorsque l'on dégage la place de la République, sur ordre, nous sommes violents", regrette-t-il. "En réalité, nous ne sommes pas violents, nous réagissons sur ordre", explique-t-il. Quant à la destinée des images enregistrées lors des manifestations, le CRS explique qu'elles ne sont "pas diffusées". En revanche, "si un jour il y a vraiment un problème, ces images seront données au ministère de l'Intérieur", avance-t-il. Dans ce cas, "si le policier n'a pas fait son boulot on le verra, par contre s'il a fait son boulot c'est notre meilleur avocat", conclut-il.