Plus d'un millier de "gilets jaunes" se sont rassemblés samedi à Toulouse mais ont rapidement été dispersés par les forces de l'ordre qui ont chargé quelques minutes après le départ du cortège. Comme pour Montpellier la semaine dernière, un appel avait été lancé sur les réseaux sociaux pour faire de Toulouse la "capitale" nationale du mouvement pour ce 31e acte.
"On avançait joyeusement, on chantait, et d'un coup des dizaines de policiers se sont rués sur nous, arrachant les banderoles et matraquant les manifestants en tête du cortège", raconte Bastien, les yeux rougis. Plusieurs autres manifestants ont livré à l'AFP un récit similaire. En quelques secondes, sous un épais nuage de gaz lacrymogène, le cortège s'est dispersé. Des passants, dont des familles avec enfants, paniqués, ont couru se réfugier dans les commerces environnants.
Le centre-ville de Toulouse durement touché par le mouvement
Comme à l'accoutumée dans la ville, la manifestation n'avait pas été déclarée. Sur la terrasse d'un café, un serveur s'emploie frénétiquement à nettoyer tables et chaises aspergées de peinture jaune. A côté, un magasin de chaussures tire son rideau de fer. Pourtant, ce samedi se tient à Toulouse une grande braderie des boutiques du centre-ville, destinée justement à redynamiser leur activité, durement touchée par le mouvement des "gilets jaunes".
La préfecture a une nouvelle fois interdit aux manifestants l'accès à la place du Capitole, où va être retransmise ce soir, sur écran géant, la finale du Top 14 entre le stade Toulousain et l'ASM Clermont Auvergne. La Ville rose inaugure également ce samedi une esplanade Johnny Hallyday devant le Zénith de Toulouse en présence de la veuve du chanteur, Laeticia, et ses deux filles Jade et Joy.