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Guadeloupe : enquête pour vol après des exactions sur le réseau d'eau

Europe 1 avec AFP . 1 min
Guadeloupe : enquête pour vol après des exactions sur le réseau d'eau
Guadeloupe : enquête pour vol après des exactions sur le réseau d'eau AFP / © Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

En Guadeloupe, un sabotage sur un site de pompage à Morne-à-l'Eau prive d'eau 112 000 habitants de Grande-Terre. Une enquête pour "vol" a été ouverte. La crise survient en pleine grève des agents de la régie des eaux, accentuant les tensions autour de la gestion de l'eau sur l'île.

Une enquête pour "vol" a été ouverte après que du matériel a été dérobé sur un site de pompage en Guadeloupe, entravant l'alimentation en eau de toute une partie de la Grande-Terre, a indiqué mercredi le parquet de Pointe-à-Pitre

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Mercredi soir, 112.000 habitants étaient toujours privés d'eau en raison d'actes de "sabotage" sur le site de Morne-à-l'Eau, selon la préfecture, soit près d'un Guadeloupéen sur trois.

La régie publique des eaux de la Guadeloupe subit une grève de certains agents pour des revendications portant sur leur complémentaire santé et leur prévoyance, depuis fin janvier.

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"Chaque jour de restriction menace directement l'activité des entreprises"

La semaine dernière, d'autres exactions ont conduit à des dépôts de plaintes, "pour lesquelles se pose la question de la qualification pénale des faits", précise également le parquet.

"Chaque jour de restriction menace directement l'activité des entreprises et l'emploi de milliers de Guadeloupéens", a fustigé mercredi dans un communiqué l'UDE-Medef Guadeloupe qui "appelle les autorités à garantir le respect du droit fondamental à un accès à l'eau potable".

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"Comment comprendre qu'un syndicat mixte copiloté depuis 3 ans et demi par l'Etat, la Région, le Département et les intercommunalités puisse être à ce point dysfonctionnel", s'est insurgé, de son côté, la fédération locale du PS.

La gestion de l'eau "constitue un test grandeur nature de crédibilité pour les responsables politiques de la Guadeloupe", à l'heure où ceux-ci nourrissent des ambitions "d'évolution institutionnelles ou statutaires", a-t-elle mis en avant.

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Une gestion difficile

Le préfet Xavier Lefort a annoncé mercredi lors d'une conférence de presse "travailler à rétablir la situation", quitte à user "chaque fois que nécessaire", du "pouvoir de réquisition".

En mars 2024, des plaintes avaient été déposées pour des sabotages opérés sur trois points névralgiques du réseau d'eau guadeloupéen, privant 130.000 foyers d'eau durant plusieurs jours. L'enquête est encore en cours.

Depuis sa création par la loi en 2021, le syndicat mixte de gestion de l'eau et de l'assainissement de la Guadeloupe (SMGEAG), est en difficultés financières et sociales. S'y ajoute depuis peu, une crise de gouvernance interne: en octobre 2024, son président de l'époque avait démissionné, rejoint il y a quelques jours par son directeur général.

En Guadeloupe, la gestion de l'eau est pilotée par ce syndicat, aux côtés de la Région, du Département et de l'Etat qui financent travaux et plan de redressement.