Guadeloupe : un jeune de 19 ans incarcéré pour agressions sexuelles et diffusion de pédopornographie

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avec AFP
Un jeune homme de 19 ans a été mis en examen et incarcéré dimanche en Guadeloupe pour avoir contraint des mineurs à des "actes sexuels" entre eux et à les filmer, en plus d'agressions sexuelles sur des membres de sa famille, a indiqué à l'AFP le parquet de Pointe-à-Pitre.

Le jeune homme est mis en examen pour "menace de mort sous condition, détention et diffusion d'images pédopornographiques sur un réseau, corruption de mineurs de moins de 15 ans, incitations de mineurs par un majeur utilisant un moyen de communication électronique à commettre un acte de nature sexuelle", ainsi que pour "agressions sexuelles et tentatives de viols incestueux" sur des membres de sa proche famille, a détaillé le parquet.

L'affaire a débuté avec, "en début de semaine, une vidéo montrant des actes sexuels entre deux enfants de 11 et 14 ans, diffusée entre élèves de collèges de Saint-François et Sainte-Anne" (communes de la Grande-Terre) et la plainte des adolescents concernés, a expliqué à l'AFP Caroline Calbo, procureure de la République de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe.

De nombreuses vidéos pédopornographiques retrouvées dans son téléphone

L'enquête rapide de la brigade territoriale de gendarmerie de Saint-François a permis d'interpeller vendredi "un jeune homme de 19 ans, résident des Abymes (Grande-Terre), inconnu des services", selon la même source. "Il ressort qu'il exerçait une pression psychologique très forte" sur les mineurs, qui ont dit "avoir été menacés de mort (...) via des jeux en ligne et contraints à réaliser et filmer les actes sexuels qu'il leur demandait", a encore précisé la procureure.

 

"L'exploitation de son téléphone et de son matériel informatique (saisis), révélaient de nombreuses vidéos pédopornographiques" et "les auditions de ses proches révélaient des abus sexuels intrafamiliaux", a-t-elle ajouté. "On n'en est qu'au début de l'enquête, une information judiciaire a été ouverte pour permettre de remonter jusqu'à d'autres victimes", a déclaré Caroline Calbo, soulignant "l'emprise exercée, qui révèle encore une fois la question du silence qui permet de continuer à perpétrer certains actes".

Une expertise psychiatrique, dont les résultats sont attendus, a eu lieu pendant la garde à vue. La procureure rappelle "que contribuer à la diffusion sur les réseaux sociaux d'images pornographiques de victimes mineures est puni par la loi de sept ans d'emprisonnement".