Haute-Savoie : enquête sur un homme détenant des vidéos djihadistes

© KHALED DESOUKI / AFP
  • Copié
, modifié à
Lors d’une perquisition au domicile d’un jeune homme de 28 ans ont été retrouvés un drapeau de Daech et des vidéos djihadistes.

Le parquet va saisir un juge d'instruction d'une enquête visant un homme de 28 ans au domicile duquel ont été retrouvés un drapeau de Daech et des vidéos jihadistes, à Fillinges (Haute-Savoie), a-t-il annoncé dans un communiqué. Le jeune homme, de nationalité française, a été placé en garde à vue mercredi soir à la suite d'une perquisition administrative menée au domicile de sa mère, chez qui il habite, non loin de la frontière Suisse.

66 vidéos "contenant des éléments de propagande". Les gendarmes ont saisi un disque dur, plusieurs téléphones portables, un ordinateur portable, un drapeau à l'effigie du groupe État islamique (EI, ou Daech), "et deux carabines à air comprimé ne tirant que des plombs, armes en détention libre", selon le communiqué du parquet de Thonon-les-Bains.

Le disque dur externe contenait des "centaines de fichiers", parmi lesquels figuraient 66 vidéos "contenant des éléments de propagande relatifs aux conflits au Moyen-Orient, (...) à l'action de l'organisation terroriste dénommée Daech ou (...) à l'incitation à rejoindre des camps d'entraînement ou à commettre des actes de guerre", précise le parquet.

"En contact avec plusieurs interlocuteurs partageant les mêmes centres d'intérêt". Le jeune homme "n'apparaît sur aucune de ces vidéos" mais "il consulte depuis plusieurs années divers réseaux sociaux, dont un réseau social crypté, sur lesquels sont échangés des propos, des vidéos ou des documents relatifs à l'action" de Daech, d'après la même source. Le suspect "a été  en contact avec plusieurs interlocuteurs partageant les mêmes centres d'intérêt" et "a pu rediffuser une partie des vidéos téléchargées par ses soins".

Bientôt entendu par un juge d'instruction. Il devait être déféré vendredi après-midi au parquet de Thonon, en vue de l'ouverture d'une information judiciaire pour "recel de provocation directe à un acte de terrorisme", "recel d'apologie publique d'un acte de terrorisme" et "recel de provocation à commettre un crime par un moyen de communication au public par voie électronique". Il devrait être entendu par un juge d'instruction dans la foulée.