"On a entendu comme une explosion". Deux immeubles du centre-ville de Marseille se sont effondrés lundi matin, dans le quartier de Noailles. À leur place : un tas de gravats sur la chaussée et un trou béant rue d'Aubagne, aux numéros 63 et 65. Au micro d'Europe 1, les riverains expriment leur "colère".
Des bâtiments vétustes. Le n°63, frappé d'un arrêté de péril imminent, s'est effondré en premier. En théorie, il était donc vide. Mais rien n'est sûr. Le deuxième immeuble emporté, au n°65 de la rue, abritait quant à lui une dizaine d'habitants. Il y a quelques jours, des travaux avaient été engagés sur ce bâtiment vétuste, vieux de 200 ans et construit en partie sur de la glaise, à en croire les habitants du quartier.
"Je ne sais même pas comment j'ai fait pour descendre". "On a entendu comme une explosion. Je n'ai même pas eu le temps de finir ma pensée que j'ai entendu comme un tremblement de terre. Il y avait plein de poussière chez moi", témoigne Sonia, extrêmement choquée. "Je ne sais même pas comment j'ai fait pour descendre le bâtiment, tellement j'avais peur que ça s'effondre…"
"Rien n'est fait depuis des années". La crainte, désormais, c'est qu'un troisième immeuble, celui situé au n° 67, s'écroule à son tour. En fait, c'est une bonne partie de la rue d'Aubagne qui inquiète les riverains, à l'image de Frédéric, qui dit ressentir "de la colère et du dégoût". "Ces immeubles sont dans un état pas possible depuis des années et rien n'est fait", déplore le Marseillais. "Il fallait être idiot pour ne pas se rendre compte qu'il y avait un problème. Cette partie-là est dans un état abominable, mais tout le monde s'en fout. Et aujourd'hui, voilà qui se passe".