Olivier Corel, dit "l'émir blanc" de la filière d'Artigat en Ariège, était directement visé par une perquisition conduite mardi matin par d'importantes forces de police et de gendarmerie, a-t-on appris de source proche de l'enquête.
D'importantes forces de police déployées. C'est la seconde perquisition administrative conduite dans les milieux jihadistes de l'Ariège mais la première chez Olivier Corel, 69 ans, imam salafiste mentor présumé de plusieurs jihadistes toulousains, de Mohamed Merah à Fabien Clain. Deux hélicoptères de gendarmerie ainsi que de nombreux membres de l'antiterrorisme et du renseignement informatique ont été déployés mardi matin autour d'Artigat, où le domicile d'Olivier Corel était perquisitionné, ainsi que d'autres maisons dans les milieux islamistes.
Secteur bouclé. Cette petite commune de près de 600 habitants de l'Ariège a été complètement bouclée, son unique route d'accès ayant été barrée par les forces de l'ordre le temps de la perquisition. Olivier Corel, Français d'origine syrienne, avait été interpellé dans le cadre de l'affaire Merah, mis en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" puis remis en liberté sous contrôle judiciaire. Il avait ensuite bénéficié d'un non-lieu. Depuis, il vit, sans faire l'objet d'une assignation à résidence, dans sa maison du hameau de Lanes, à Artigat et vend poteries et fripes sur les marches locaux.
Proche des Frères musulmans. Baptisé "l'émir blanc", Olivier Corel arrivé en France en 1973 et naturalisé dix ans plus tard, est un proche des Frères musulmans. Clain s'est converti à l'islam dans les années 90 et s'est radicalisé dans la première moitié des années 2000, avec un groupe de jeunes salafistes radicaux qui fréquentent Olivier Corel ainsi qu'une salle de prières de Bellefontaine à Toulouse.