Incendie du bar "Cuba libre" : le préjudice d'angoisse reconnu pour les victimes

L'incendie de ce bar, situé dans le centre-ville de Rouen, a fait 14 morts le 6 août dernier.
L'incendie de ce bar, situé dans le centre-ville de Rouen, a fait 14 morts le 6 août dernier. © CHARLY TRIBALLEAU / AFP
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avec AFP , modifié à
L'incendie avait provoqué la mort de 14 personnes en août à Rouen. 

Le préjudice d'angoisse, soit la reconnaissance d'une souffrance générée par la conscience d'une mort imminente, sera reconnu pour les victimes de l'incendie du bar "Au Cuba libre", qui avait fait 14 morts en août à Rouen. Sa prise en compte a été réclamée par de nombreux avocats et associations de victimes dans le cadre des attentats survenus en France ces deux dernières années.

"Quand vous voyez arriver la mort en face." L'accord d'indemnisation, signé par Juliette Méadel, la secrétaire d'Etat chargée de l'Aide aux victimes, le procureur et l'ordre des avocats de Rouen, les assureurs, et des associations de victimes, est "très important" car "c'est la première fois qu'on reconnaît le préjudice d'angoisse pour un incendie", a déclaré Juliette Méadel. Le préjudice d'angoisse, "c'est quand vous voyez arriver la mort en face", comme lors de l'incendie "épouvantable" du bar rouennais, où "les murs s'étaient enflammés", ce qui génère "un choc psychotraumatique" devant "faire l'objet d'indemnisation", a-t-elle expliqué.

Quatorze jeunes hommes et jeunes filles sont morts et six autres ont été blessés le 5 août dernier lorsque le matériau d'isolation phonique recouvrant la cave du Cuba libre, dans laquelle ils se trouvaient, a pris feu. Quelque 170 avocats du barreau de Paris ont réclamé début novembre la prise en compte du préjudice d'angoisse pour les victimes du 13 novembre