Ce périple criminel qui a fait deux nouvelles victimes aurait pu être évité si l’agresseur avait été derrière les barreaux. Selon les informations d’Europe 1, un homme âgé de 22 ans, né à Mamoudzou, à Mayotte, a été interpellé par les policiers rennais jeudi à la mi-journée, alors qu’il venait de violer et de menacer de mort deux femmes tour à tour dans les rues de la ville.
Un périple criminel qui commence au petit matin
La première victime a été "car-jackée" au petit matin, vers 5h30, alors qu’elle déposait sa compagne à la gare de Rennes. Alors qu’elle allait démarrer, l’homme entre dans la voiture par la porte de gauche, et la force à se décaler sur le siège passager. Au volant du véhicule, il s’arrête à un distributeur automatique de billet et la contraint à retirer 200 euros en la menaçant de la tuer. Hors de la ville, au fond d’un jardin, il lui ordonne de se déshabiller et de s’allonger sur la banquette arrière, avant de lui imposer un viol.
Trois heures plus tard, toujours à bord de la voiture volée à la première victime – qu’il a entre-temps relâchée devant une bouche de métro –, il s’en prend à une mère de famille qui venait tout juste de laisser ses enfants à l’école. Il lui assure qu’il a un couteau sur lui et lui ordonne de lui obéir, sans quoi il la "planterait". La victime a eu le réflexe de crier en pleine rue, ce qui l’a fait fuir. À la mi-journée, les policiers parviennent grâce aux témoignages des victimes et aux images de vidéosurveillance à retrouver la trace de la voiture volée et de son conducteur. Il est interpellé peu avant 14h et placé en garde à vue.
Un homme très défavorablement connu des services de police
Son profil est inquiétant. Il est très défavorablement connu des services de police, notamment pour l’agression sexuelle en 2022, d’un mineur de 5 ans. Il a par ailleurs enchaîné depuis un mois les interpellations sans passer par la case prison. Selon les informations d’Europe 1, il a été interpellé les 15 et 16 mai derniers pour détention de stupéfiants, le 21 mai pour violences, le 1er juin pour un vol simple, puis le 7 juin pour un vol avec destruction, et enfin les 12 et 13 juin pour deux vols avec effraction. Une succession de délits, pourtant alarmante, qui n’aura donc pas conduit à son incarcération.