"Je suis détruite", a déclaré mercredi matin la mère de la fillette de cinq ans dont le corps sans vie a été découvert la veille à Rambervillers (Vosges), alors qu'un adolescent a été placé en garde à vue. "C'est trop douloureux, ça passe pas", a déclaré cette femme aux cheveux noirs, parlant en larmes à des journalistes devant sa maison située dans une ville de 5.000 habitants.
"Je veux que la justice soit faite"
Un adolescent, âgé de 15 ou 16 ans selon le maire de la ville, a été arrêté. D'après le quotidien local Vosges Matin, le jeune homme souffrait de troubles psychiatriques et était sorti "il y a quelques semaines" d'une structure spécialisée. "Ils disent qu'il y a deux semaines de ça, il était enfermé dans un hôpital psychiatrique. Pour quelle raison ils l'ont laissé sortir ?", s'est insurgée la mère de la victime.
"Je veux que la justice soit faite et qu'on ne laisse plus les malades dehors, parce qu'ils ne détruisent pas une seule vie, ils détruisent la vie de toute la famille", a ajouté cette femme d'origine roumaine. "Ils m'ont détruit ma vie à moi, tous mes souvenirs avec ma fille, tous mes projets, ils m'ont tout enlevé", a-t-elle ajouté. "Ils ont enlevé ma petite princesse."
"Je ne veux plus qu'on laisse des gens comme ça dehors." Elle a confirmé qu'elle avait alerté les forces de l'ordre mardi en début d'après-midi après avoir constaté la disparition de son enfant, qui jouait devant la maison. Selon une source proche de l'enquête, l'adolescent a été interpellé dans l'appartement où a été retrouvé le corps de la fillette.
L'adolescent était connu des services de la police municipale
Selon le maire de la commune de Rambervillers, le jeune homme était connu des services de la police municipale. Il avait eu par le passé des gestes déplacés à l'égard d'enfants du village, des gestes apparentés à des atteintes sexuelles.
L'adolescent a été interpellé mardi en milieu d'après-midi, dans l'appartement même où a été retrouvé le corps de la fillette. Il est le principal suspect dans cette affaire.
Pour l'instant, l'enquête se poursuit. Les gendarmes sont secondés par la section de recherches de Nancy, à qui l'enquête a été confiée. Parmi les éléments à disposition des enquêteurs, il y a notamment les vidéos de caméras surveillance de la ville qui permettront peut-être de retracer le chemin de la fillette portée disparue mardi aux environs de 15 heures et dont le corps a été retrouvé une heure plus tard.