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Plainte d'une enseignante après des menaces liées à une caricature d'Erdogan

Europe 1 avec AFP . 1 min
Une enquête a été ouverte après la plainte d'une enseignante menacée pour une caricature d'Erdogan présentée à ses élèves.
Une enquête a été ouverte après la plainte d'une enseignante menacée pour une caricature d'Erdogan présentée à ses élèves. AFP / © Nicolas Guyonnet / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Une enseignante a porté plainte contre la mère d'une de ses élèves de seconde qui l'avait menacée de mort. Cette dernière lui reprochait d'avoir montré une caricature du président turc à ses élèves, dans le cadre d'une exposition de dessins de presse au CDI.

Une enseignante du Jura a déposé plainte après avoir été menacée par la mère d'une élève de seconde qui lui reprochait d'avoir montré à ses élèves une caricature du président turc, a indiqué jeudi le parquet.

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Les faits se sont produits le vendredi 29 novembre au lycée Pré-Saint-Sauveur de Saint-Claude, rapporte le journal local La Voix du Jura. L'enseignante emmenait alors ses élèves visiter une exposition de dessins de presse au CDI de la cité scolaire, où se trouvait notamment une caricature du président truc, présenté en dictateur. Choqué par le dessin, une des élèves l'a pris en photo pour le montrer à sa mère.

"Agressée verbalement"

Une enquête a été ouverte et confiée à la gendarmerie de Saint-Claude, a déclaré à l'AFP Julie Fergane, procureur de la République de Lons-le-Saunier, confirmant des informations de l'hebdomadaire La Voix du Jura. D'après la plainte, cette parent d'élève a appelé l'établissement en tenant des propos "outrageants, politiques et vindicatifs", mais sans dimension religieuse, dans un contexte de conflit préexistant entre la famille et l'enseignante sur ses méthodes pédagogiques.

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La Direction académique des services de l'éducation nationale (Dasen) a également porté plainte, a indiqué le rectorat de Besançon. "Cette enseignante est remise en cause dans sa pratique pédagogique par une famille de manière générale", selon le rectorat. "La caricature est un élément de reproches parmi d'autres". "L'enseignante a été agressée verbalement, par l'intermédiaire d'un personnel de l'établissement, par une mère qui a essayé de la joindre à plusieurs reprises", selon la même source.

"Comme toujours quand un personnel est menacé, une protection fonctionnelle a été mise en place" pour cette enseignante, qui a "pris quelques jours de repos". Cette protection prévoit entre autres un accompagnement juridique, psychologique et administratif. "Il est important qu'elle se sente soutenue dans l'exercice de sa fonction", selon le rectorat.

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L'incident, qui s'est produit fin novembre, survient dans le contexte du procès de l'assassinat de Samuel Paty, enseignant décapité en 2020 en région parisienne par un islamiste qui lui reprochait d'avoir montré à ses élèves des caricatures du prophète Mahommet.

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