Les conditions de détention du seul suspect encore vivant du commando des attentats du 13 novembre se précisent. La cellule de Salah Abdeslam à la prison de Fleury-Mérogis est "équipée d'un dispositif de vidéosurveillance". Le ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, l'a annoncé après la mise en examen en France du dixième homme du commando des attentats de novembre. Remis mercredi par la Belgique à la France, Abdeslam a été mis en examen pour assassinats à caractère terroriste et placé en détention provisoire en quartier d'isolement à Fleury-Mérogis, la plus grande prison d'Europe, près de Paris.
Placé à l'isolement et activement surveillé. Les conditions de détention de Salah Abdeslam vont être drastiques. Dans cette prison, il sera bien sûr "placé à l'isolement", loin des autres détenus, comme l'a indiqué le garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas. Une équipe de surveillants "aguerris et formés à la détention des personnes détenues réputées dangereuses" sera affectée au suspect le plus surveillé de France, a également précisé le ministre de la Justice.
Des mesures pour éviter un suicide. Des mesures de sécurité maximales vont être également prises pour éviter un suicide. "Il n’y a pas d’élément qui permettent de se suspendre, et il ne pourra pas atteindre les barreaux de sa fenêtre", a précisé Jean-François Forget, secrétaire général de l'UFAP-UNSA, premier syndicat de l’administration pénitentiaire, interrogé mercredi soir sur Europe 1.
Probablement une cour de promenade spécifique. Au quotidien, le suspect le plus sensible de France n'aura pas de contact avec d'autres détenus. Il devrait ainsi bénéficier d'une cour de promenade spécifique. "La priorité va être sa prise en charge de sécurité. Pour le reste, il y aura un traitement adapté. Il aura certainement accès à une cour de promenade spécifiquement adaptée pour lui." Le principal suspect des attentats du 13 novembre a été remis par la Belgique à la France, par voie aérienne, dans la nuit de mardi à mercredi.