La femme qui accuse Gilbert Collard de viol est une ancienne cliente
Une femme accuse Gilbert Collard de l'avoir violée à deux reprises en 2006 et 2007 dans son cabinet d'avocat à Marseille. Le parquet a ouvert une enquête et saisi la police judiciaire.
Le député du Rassemblement national (ex-FN) du Gard, Gilbert Collard , est l'objet d'une enquête pour viol à la suite d'une plainte déposée le 12 juin à Fréjus, dans le Var. La plaignante, une cliente de l'avocat de 70 ans, affirme avoir subi deux viols en 2006 et 2007 à son cabinet. Que sait-on précisément des faits qui lui sont reprochés ?
Une fellation imposée en juin 2006. La femme qui accuse Gilbert Collard est une ancienne cliente, aujourd'hui âgée d'une soixantaine d'années. Elle a fait appel au célèbre avocat pour régler son divorce au début des années 2000. Comme tout s'est bien passé, elle refait appel à lui en juin 2006 pour solder la vente de sa maison. Selon elle, Gilbert Collard lui aurait imposé une fellation alors qu'ils étaient seuls ce soir-là dans son cabinet marseillais.
Un nouveau viol en juin 2007. D'après son récit, il s'écoule un an avant qu'elle reprenne rendez-vous pour récupérer son dossier immobilier. Cette fois, elle prend soin de venir l'après-midi, quand il y a du monde au cabinet, selon le récit qu'elle a livré aux enquêteurs mardi dernier. Mais l'avocat l'aurait faite patienter pendant des heures avant de finir par la recevoir une fois tous ses collaborateurs partis. Il l'aurait à nouveau violée.
Menacée par Gilbert Collard. La plaignante ajoute qu'au lendemain de cette deuxième agression, elle a téléphoné au cabinet du ténor marseillais pour le menacer de porter plainte. L'avocat l'aurait alors rappelée et lui aurait déclaré : "Ce sera votre parole contre la mienne car je suis médiatisé, trop connu pour qu'il m'arrive quoi que ce soit", selon les éléments recueillis par Europe 1. À l'époque, elle n'a finalement pas déposé plainte.
Ces accusations ont été fermement démenties par Gilbert Collard. Si cette femme a porté plainte mardi dernier seulement, onze ans après, c'est parce qu'elle a récemment rencontré une jeune policière, très à l'écoute, et à qui elle s'est confiée. L'enquête est entre les mains de la police judiciaire. Une partie des faits dénoncés pourraient bien être prescrits.
