Une enquête a été ouverte pour identifier et connaître les circonstances du décès d'un jeune homme noir dont le corps a été découvert vendredi par des promeneurs près de Montgenèvre, dans les Hautes-Alpes, a indiqué samedi le parquet de Gap. Le parquet a ouvert une enquête du chef de "recherche des causes de la mort" aux fins d'identifier ce jeune homme retrouvé dans un bois situé sur la commune de Montgenèvre, en amont du hameau des Alberts, et de de connaître les circonstances de son décès, a précisé le procureur de la République de Gap Raphaël Balland dans un communiqué. La victime pourrait être un migrant.
Une deuxième personne a été secourue. Les investigations sont diligentées par la brigade de recherche de Briançon et celle de Saint Chaffrey. Une autopsie sera pratiquée lundi à l'institut médico légal de Grenoble, selon le parquet. Une deuxième personne, semble-t-il un migrant également, a été secourue par les fonctionnaires de la Police aux frontières (PAF), dans la nuit de jeudi à vendredi sur le bord de la route, également au niveau des Alberts. Totalement épuisé, l'homme a été hospitalisé à Briançon, indique par ailleurs une source proche du dossier.
"En situation de détresse en montagne et dans la neige". Selon la préfecture des Hautes-Alpes, plus d'une trentaine de migrants "en situation de détresse en montagne et dans la neige" ont été secourus, en décembre et janvier par les secours de la CRS ou du Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM), basés à Briançon. Par ailleurs, l'enquête se poursuit pour connaître les circonstances exactes du décès d'une femme noire, retrouvée dans la Durance le 9 mai. Il s'agirait vraisemblablement d'une migrante originaire du Nigeria, avait annoncé vendredi le parquet de Gap.
Comparaison génétique. Manquant d'éléments formels pour identifier le corps, la justice a procédé à une comparaison génétique avec une personne de nationalité nigériane, vivant en Italie et qui affirme être sa sœur. "Cette expertise a conclu à une très forte probabilité qu'il s'agissait effectivement de sa sœur", avait expliqué le procureur de Gap. L'association "Tous migrants" accuse les forces de l'ordre d'avoir pourchassé la victime avant sa mort.