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A.H.
Une audition de la commission d’enquête de lutte contre le terrorisme a révélé mercredi qu'un militaire avait refusé d'entrer dans le Bataclan au moment des attaques. Sur Europe 1 vendredi midi, le général Dominique Trinquand le défend.
INTERVIEW

"Il s’agit d’une anecdote, d’une vision tout à fait parcellaire des choses". Sur Europe 1 vendredi midi, le général Dominique Trinquand a fermement réfuté l'accusation portée sur un militaire ayant refusé d'intervenir à l'intérieur du Bataclan, le 13 novembre, faute d'ordre en ce sens.

Une mission à remplir. "Le militaire n'était pas passif, il remplissait sa mission", a justifié cet ancien-chef de la mission militaire française auprès des Nations-Unis. En effet, le soldat visé agissait dans le cadre de l'opération Sentinelle. "L’opération au Bataclan comportait une opération de police, la principale, et pour laquelle les militaires concourent au niveau qu’on leur a demandé de remplir". En clair, les militaires avaient pour ordre de "couvrir le dispositif policier, d'empêcher qu'il ne soit attaqué par ailleurs", a expliqué le général Dominique Trinquand. "Quand il y a une attaque principale, on se méfie toujours de l’attaque secondaire".

Après avoir refusé d'intervenir personnellement au Bataclan au moment des attaques terroristes, le militaire s'est ensuite opposé à prêter son arme au policier de la BAC (Brigade Anti-Criminalité) qui la lui demandait. "Un militaire sans arme, à quoi sert-il ?", a questionné le général.

Conclusions en juillet. La commission d’enquête de lutte contre le terrorisme, qui auditionne témoins, victimes et personnel des forces de l'ordre, rendra ses conclusions en juillet prochain sur le déroulement des faits lors des attentats du 13 novembre dernier.