Les sept terroristes, qui ont touché la France vendredi et provoqué un bilan extrêmement lourd, étaient tous munis de ceintures d'explosifs. Pour le criminologue Alain Bauer, invité d'Europe 1, ce mode opératoire révèle "une signature extrêmement précise". L'enquête sur le matériel utilisé devrait permettre d'en savoir plus sur les auteurs des attentats.
"Une différence notable" avec les attentats de janvier. Pour le spécialiste des questions de sécurité, ces attentats sont bien différents de ceux perpétrés en janvier dernier. "C'est une différence notable avec les frères Kouachi et Amedy Coulibaly (les auteurs des attentats de janvier, ndlr.) puisqu'ils (...) ont commis des attentats mais dans une logique où visiblement ils n'étaient pas suffisamment nombreux pour commettre plus d'attentats", explique-t-il.
"Là, c'est une signature extrêmement précise". "Le terrorisme, c'est d'abord la communication et c'est aussi la qualité de la signature. De ce point de vue là, c'est une signature extrêmement précise", poursuit le criminologue. Concernant "la signature des explosifs", Alain Bauer assure qu'"il y a des modes de signature du fabricant, de l'opérateur qui sont marqués par un certain nombre d'éléments particuliers comme un joaillier signe ses bijoux". "Un artificier signe ses bombes", ajoute-t-il, "et là, il y a des éléments qui seront importants pour la suite de l'enquête". En clair, le type d'explosifs et la conception des bombes devrait permettre d'identifier une filière, voire les auteurs des attentats.