Une jeune fille de 19 ans retrouvée morte en plein bois de Boulogne. Étudiante à Dauphine, prestigieuse université de l'Ouest parisien, Philippine, c'est son prénom, venait de déjeuner à la cantine vendredi dernier pour ensuite rejoindre le domicile familial dans les Yvelines. L'alerte a été donnée par la famille et son corps identifié samedi soir. Un homme étrange avec un masque chirurgical aurait été aperçu. Ce lundi, les étudiants de Dauphine se sont rassemblés dans l'émotion.
Un hommage plein d'émotion
13h30 devant l'université de Paris Dauphine. Un flux ininterrompu d'élèves entre et sort jusqu'au moment où la sécurité bloque les portes d'entrée. Une minute de silence réservée aux enseignants et aux étudiants débute alors dans le hall de la faculté. Moment d'émotion et de recueillement. Selon une étudiante venue se recueillir devant la photo de Philippine, tout le monde "était en cercle" avec "le président (de l'université) au milieu". De nombreuses personnes pleuraient, "c'était très émouvant". À ses yeux, "le plus marquant est "que personne n'avait envie de partir. On était tous dans le hall et personne ne voulait partir" et lorsque le président a déclaré l'hommage terminé, les élèves ont continué la minute de silence.
Cette minute de silence à laquelle beaucoup d'élèves voulaient participer, même s'ils ne connaissaient pas la victime. C'est le cas de Nicolas, venu une fleur à la main. "On partageait le même quotidien" raconte-t-il avant d'ajouter que la jeune fille "déjeunait en même temps" que lui au Crous, le restaurant étudiant. Encore sous le choc, il se dit "que ça aurait pu être n'importe lequel d'entre" eux. Et face à l'émotion suscitée par ce drame, l'université a mis en place une cellule psychologique. Les étudiants pourront aussi toute la semaine déposer des fleurs ou des mots dans un espace dédié au troisième étage de la faculté.