L'autopsie du principal d'un collège de Lisieux (Calvados), retrouvé mort dans son établissement vendredi matin, "n'a pu ni exclure l'intervention d'un tiers ni établir avec certitude une cause naturelle du décès", a annoncé lundi le parquet. "Des analyses toxicologiques et anatomopathologiques complémentaires ont été requises" pour déterminer les causes de la mort de Stéphane Vitel, 48 ans, ajoute le parquet de Lisieux dans un communiqué publié à l'issue de l'autopsie.
Vendredi vers 6h, Stéphane Vitel s'apprêtait à partir en vacances avec son épouse et leurs deux enfants lorsqu'il a été informé du déclenchement d'une alarme anti-intrusion dans l'établissement qu'il dirige, le collège Pierre-Simon de Laplace. Il avait fait un détour pour se rendre au collège où il est entré seul, laissant sa famille dans la voiture. Inquiète de ne pas le voir venir, celle-ci a cherché à le joindre sur son portable puis sa fille est entrée dans l'établissement et l'a retrouvé inanimé.
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Une mort "suspecte" selon le parquet
Les secours sont intervenus rapidement mais n'ont pu réanimer le quadragénaire, qui était en arrêt cardiaque à leur arrivée. L'épouse de Stéphane Vitel, Jeanne Mailhos Vitel qui avait tenté de réanimer son mari avant l'arrivée des secours, avait immédiatement affirmé à plusieurs médias sa certitude qu'il s'était "fait agresser, un coup à la tête je crois". Elle avait également indiqué avoir vu une voiture "partir en trombe" avant qu'elle n'entre dans le collège, et repéré "de la lumière" à une fenêtre de l'établissement.
Le parquet avait rapidement indiqué que cette mort était "suspecte" et avait confié l'enquête à la police judiciaire de Caen. Les premières constatations ont permis "d'identifier une trace d'effraction sur une porte secondaire du collège", avait indiqué samedi le parquet de Lisieux. "Il n'y a pas de désordre au sein de l'établissement", avait-il ajouté. Aucune arme n'a été retrouvée sur les lieux. La mort de ce principal, apprécié de ses élèves et de ses collègues selon des témoignages concordants, a soulevé une vague d'émotion à Lisieux et au sein de la communauté éducative.