Le monde de la montagne retient son souffle alors que trois alpinistes français ont disparu ce week-end après qu'une avalanche a frappé l'endroit où ils se trouvaient non loin du mont Everest, au Népal. Les secouristes ont retrouvé leurs tentes et du matériel d'alpinisme dimanche matin sur la face du sommet de l'Ama Dablam qu'ils tentaient de gravir. Cces trois grimpeurs ne sont pas des amateurs, mais bien des alpinistes de haut niveau. "L'espoir de retrouver des survivants est à présent quasi nul", a indiqué lundi la Fédération Française des Clubs Alpins et de Montagne (FFCAM), alors que les recherches lancées dimanche ont repris lundi près du sommet du mont Mingbo Eiger, d'une altitude de 6.070 mètres.
"Une avalanche qui a tout emporté sur son passage"
Lundi matin, une équipe de secouristes a en effet été déposée par hélicoptère sur les lieux de l'avalanche, car c'est probablement sous ce dépôt de neige dur et très compact que se trouvent les alpinistes. Les circonstances de ce dramatique accident commencent à s'éclaircir, comme l'explique Nicolas Raynaud, président de la Fédération française des clubs alpins et de montagne (FFCAM). "On sait qu'ils sont montés à peu près jusqu'à 5.900 mètres d'altitude donc ils étaient proches du sommet qui se trouve à un peu plus de 6.000 mètres", détaille-t-il.
"On voit des traces jusqu'à un certain endroit où, visiblement, ils ont installé un rappel pour descendre. Et c'est là où l'on perd leur trace et où l'on observe qu'il y a une cassure avec une avalanche qui a tout emporté sur son passage", poursuit-il.
Des grimpeurs chevronnés
Ces alpinistes sont expérimentés et n'en étaient pas du tout à leur première expédition, nous dit le président de la Fédération. Les trois grimpeurs isérois appartiennent au Groupe excellence alpinisme national (GEAN), une formation d'élite française. Mais cet accident était impossible à éviter, rappelle Nicolas Raynaud. "Les trois disparus sont des personnes vraiment chevronnées, préparées pour ce genre d'expédition et pour ce genre d'ascension. Et malgré ça, on le sait, il y a toujours une part d'aléa. Cette part là nous frappe de plein fouet."