Un homme a été tué par balles près d'un point de deal à Nîmes mardi soir, alors que son fils de 8 ans se trouvait dans le véhicule visé par les tirs, et trois suspects ont été interpellés mercredi, a appris l'AFP de sources policière et proche de l'enquête. Les faits ont eu lieu vers 21h30 dans le quartier du Chemin Bas d'Avignon, un de ces secteurs de la préfecture du Gard gangrénés par la pauvreté et les trafics de stupéfiants, comme ceux du Mas de Mingue ou de Pissevin, là où Fayed, un garçonnet de 10 ans, avait perdu la vie le 21 août, victime d'une balle perdue lors d'une fusillade, là aussi près d'un point de deal.
Sur une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, le corps de la victime apparaît couché au sol, juste à côté de son véhicule. De source policière, la voiture aurait été visée par au moins trois tirs. L'enfant n'a lui pas été touché ni blessé, précisent ces sources à l'AFP. Toujours de source policière, un véhicule décrit comme celui emprunté par le ou les tireurs a été retrouvé incendié dans la commune proche de Rodilhan. Les malfaiteurs présumés ont alors pris la fuite à bord d'un autre véhicule.
Trois interpellations à Marseille
Trois suspects ont été interpellés mercredi dans le 14e arrondissement de Marseille, dans le nord de la ville, un quatrième individu étant toujours en fuite, a-t-on indiqué de source policière. Selon Midi-Libre, ces suspects circulaient à bord d'une voiture dans laquelle a été retrouvée une arme de type Kalachnikov. Interrogé, le parquet de Marseille n'avait pas encore confirmé ces interpellations mercredi en milieu de journée.
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Mercredi matin, l'identité de la victime n'était pas précisée, ni si elle était connue des services judiciaires ou de police. La violence due aux trafics de stupéfiants est en forte croissance depuis quelques années à Nîmes, où trois personnes ont été tuées par balles près de points de deal en 2023 : un homme de 39 ans en janvier, le petit Fayed en août, puis un adolescent de 18 ans, 48 heures plus tard, dans les trois cas à Pissevin. Selon des chiffres de l'ex-procureur de Nîmes, Eric Maurel, ces règlements de comptes, désormais qualifiés de "narchomicides", avaient fait huit morts à Nîmes en 2020 et trois en 2021, dont un adolescent de 17 ans.