Un homme de 35 ans a été mis en examen pour meurtre et placé en détention provisoire dimanche après la découverte, dans une forêt près de Blois, du corps de sa voisine octogénaire placé dans un sac de voyage, a annoncé le parquet. La disparition de la victime, une femme âgée de 81 ans domiciliée à Blois, avait été signalée le 19 novembre par sa famille, qui n'avait plus de nouvelles, indique dans un communiqué le parquet de Blois.
Un "litige" entre la victime et son voisin
"Les premières investigations effectuées à son domicile permettaient de constater l'absence de désordre, mais la présence de petites traces de projection de sang, notamment sur le mur derrière le canapé du salon", souligne le parquet. En interrogeant la femme de ménage de l'octogénaire, les enquêteurs ont appris l'existence d'un litige entre celle-ci et son voisin du dessus concernant notamment un dégât des eaux.
Les policiers s'étaient alors rendus chez ce voisin, qui n'avait pas répondu. Une perquisition avait alors été effectuée au domicile du voisin, "activement recherché" et dont le logement a été placé sous scellé. Parallèlement, les investigations au domicile de la victime ont révélé "que d'importantes flaques de sang avaient été nettoyées sur le sol de l'appartement" et avaient mis aussi au jour des traces de sang au niveau de l'escalier entre ce logement et celui de son voisin.
Le suspect placé en garde à vue vendredi
Le suspect s'est présenté au commissariat vendredi matin, s'interrogeant sur les scellés barrant sa porte. Il a été placé immédiatement en garde à vue. Vendredi après-midi, un promeneur avait contacté la police, indiquant que son chien avait découvert un sac de voyage à roulettes dissimulé en lisière d'un chemin, situé à trois kilomètres du logement de la victime.
Dans le sac, les enquêteurs avaient découvert le corps de la victime "replié sur lui-même", le visage enroulé dans une serviette "défiguré par des traces importantes de violences", avec également des plaies au cou. Le voisin a persisté à nier toute implication dans le meurtre de l'octogénaire, affirmant l'avoir trouvée morte et avoir nettoyé les lieux avant de transporter le corps dans un sac "par craintes de représailles du meurtrier, dont il ignorait tout".
Sans antécédent judiciaire, le suspect serait selon un membre de sa famille "en rupture de soins" psychiatriques, ce qui doit encore être vérifié dans le cadre de l'enquête, a précisé le parquet.