«On ne se sent pas en sécurité» : des riverains inquiets après l'explosion à la grenade d'un bar à Grenoble
Au lendemain du drame, l'esplanade devant le bar à Grenoble est de nouveau accessible ce jeudi après-midi, laissant apparaître un local calciné et des vitres soufflées après une violente l'explosion causée par une grenade. Les habitants du quartier ne cachent pas leurs inquiétudes.
Depuis ce jeudi après midi, l'esplanade devant le bar associatif à Grenoble est de nouveau accessible et tous les habitants ont pu voir le local calciné et les vitres de l'établissement soufflées par la puissance de l'explosion, déclenchée par une grenade. L'explosion a surpris et a fait très peur à Jocelyne, 90 ans, qui habite juste au-dessus du bar.
"D'un seul coup, j'ai entendu un boum. Tout l'immeuble a tremblé. J'ai vu qu'il y avait plein de monde, des gens affolés, des vitrines en l'air, plus de bar", s'attriste cette riveraine.
26 kilos de cigarettes de contrebande découverts dans l'établissement en janvier
Un quartier du village olympique décrit comme tranquille et agréable par certains habitants, mais d'autres, comme Rania et Jean-Claude, pointent une ambiance qui s'est détériorée à cause des trafics autour de ce bar.
"Au niveau des gens qui fréquentaient, ce sont de mauvaises personnes. Vous savez, tous les magasins comme ça, c'est toujours pour du blanchiment d'argent. Et on ne se sent pas en sécurité", explique un riverain. Une autre rétorque : "Moi, j'ai peur. Je n'arrive pas à dormir. C'est le bazar et c'est inhabitable à cause des trafics de drogues."
L'hypothèse de l'attaque terroriste a rapidement été écartée. En revanche, celle d'un règlement de compte autour du trafic de drogue ou de cigarettes a pris de l'épaisseur ces dernières heures. Le gérant du bar, un Algérien de 56 ans, aurait en effet déjà été condamné pour blanchiment.
Et selon nos confrères du Dauphiné Libéré, les policiers auraient découvert 26 kilos de cigarettes de contrebande dans son établissement le mois dernier. Légèrement blessé mercredi soir, il a déclaré aux enquêteurs ne pas comprendre le pourquoi de cette attaque.