La machine judiciaire est enclenchée. La justice française a ouvert lundi une enquête préliminaire pour "blanchiment de fraudes fiscales aggravées", à la suite des révélations dans la presse des "Panama Papers", qui lèvent le voile sur un vaste système d'évasion fiscale, a annoncé le parquet national financier dans un communiqué.
"Susceptible de concerner des résidents fiscaux français". Les systèmes d'évasion fiscale dévoilés dans cette vaste enquête journalistique internationale sont "susceptibles de concerner des résidents fiscaux français", justifie le parquet financier. L'enquête est confiée à l'Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales (OCLCIFF).
Un proche de Marine Le Pen prend les devants. Un millier de Français au total seraient concernés par l'affaire des "Panama Papers". Le président François Hollande a ainsi assuré que ces révélations donneraient lieu en France à des "enquêtes" fiscales et des "procédures judiciaires". Le directeur du journal Le Monde, Jérôme Fenoglio, s'est aussi engagé lundi à divulguer le nom d'un "grand parti politique français" concerné. Un proche de Marine Le Pen, le patron de la société Riwal qui réalise des prestations de communication pour des candidats FN, Frédéric Chatillon, a pris les devants sur d'éventuelles révélations et dédouané le Front national. "J'aurai droit demain (mardi) aux honneurs du Monde dans l'affaire de #Panamapapers ", écrit-il sur sa page Facebook, au sujet d'investissements réalisés en Asie. "J'ai bien entendu mis à disposition de ces deux journalistes les documents prouvant la parfaite légalité de ces opérations", affirme-t-il.