Cinq personnes ont été mises en examen et placées en détention provisoire après le meurtre d'une prostituée trans dans le Bois de Boulogne qui a suscité l'indignation des associations LGBT. Vanesa Campos, une travailleuse du sexe de 36 ans d'origine péruvienne, avait été tuée dans la nuit du 16 au 17 août alors qu'elle tentait d'empêcher plusieurs hommes de dépouiller un client dans ce haut lieu de la prostitution parisienne.
Huit personnes avaient été interpellées le 21 août et cinq d'entre elles ont été mises en cause dans le cadre de cette enquête pour "meurtre commis en bande organisée" et "vols en réunion avec dégradations". De source proche du dossier, la victime a été tuée par balle.
Des associations dénoncent l'inertie des pouvoirs publics. Ce meurtre a suscité l'émoi de plusieurs associations, qui ont dénoncé vendredi, lors d'un rassemblement en son hommage, l'inertie des pouvoirs publics et la "responsabilité politique" liée à la loi d'avril 2016 qui a notamment introduit la pénalisation des clients des prostitués.
Les organisations, dont l'association de défense des personnes trans Acceptess-T, demandent l'abrogation de ce texte qui ferait baisser les revenus des prostituées et les obligerait à exercer dans des endroits plus isolés, à l'écart de la police, où elles sont davantage exposées aux agressions.