"Il y a des zones où effectivement, on ne laisserait pas nos enfants qui ont entre 20 et 25 ans se promener seuls, même avec le chien." Le verdict de ce riverain du bois de Boulogne, où a été retrouvée le corps de Philippine ce week-end, est sans appel : quand on se balade dans les 846 hectares du poumon de Paris, la prudence est de mise. Car le bois de Boulogne a deux visages, celui des familles venues pique-niquer et des joggeurs le week-end, mais également celui de la prostitution et de l'insécurité grandissante.
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"Il y a certainement des endroits que je vais éviter"
Et cette riveraine ne le sait que trop bien, puisqu'elle y a été récemment agressée. "C'est un SDF qui s'en est pris à moi et qui m'a agressé physiquement et m'a fait tomber", témoigne-t-elle au micro d'Europe 1. "Il y a certainement des endroits que je vais éviter." Une stratégie partagée également par Dominique, qui habite le quartier depuis une dizaine d'années, et qui constate, elle aussi, que l'insécurité fait son chemin.
Il y a du "trafic de drogue, devant nos yeux, on les voit les jeunes. Et puis des SDF qui vous regardent un peu... Dans ce cas j'accélère... Je suis très vigilante. Et d'ailleurs je n'ai pas de bijoux sur moi si jamais."
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Les habitants veulent plus de policiers
Rester sur ses gardes, Etienne, 17 ans, en a aussi fait son mantra quand il vient faire sa balade dans le bois de Boulogne. "Il y a quand même beaucoup d'endroits où on peut se cacher, où les gens peuvent surgir quand on ne s'y attend pas car il n'y a pas d'éclairage etc.", explique-t-il. "C'est compliqué."
Tous les habitants rencontrés sont unanimes, et réclament un renforcement de la présence policière.