Tarn-et-Garonne : quatre sites Emmaüs soupçonnés de travail dissimulé

Emmaus
(Illustration) © MAGALI COHEN / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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Sylvain Allemand // Crédits : GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP , modifié à
Quatre sites Emmaüs du Tarn-et-Garonne ont été perquisitionnés dans le cadre d’une enquête ouverte du chef d'exécution d’un travail dissimulé commis à l’égard de personnes vulnérables. Divers documents ont été saisis et sont en cours d'analyse. 

Emmaüs dans la tourmente. Quatre sites de l’association, basés dans le Tarn-et-Garonne, sont suspectés d’avoir employé des individus logeant sur place au titre d’hébergement d’urgence, sans les déclarer aux organismes sociaux. Une enquête a été ouverte par le parquet de Montauban du chef d'exécution d’un travail dissimulé commis à l’égard de personnes vulnérables, a appris Europe 1 auprès du ministère public. Les investigations ont été confiées à la brigade de recherches de Castelsarrasin.

Des perquisitions, conduites en coordination avec les services de l’Urssaf conjointement saisis du dossier, ont eu lieu ce mercredi à 14 heures au sein des quatre sites gérés par l’association dans le Tarn-et-Garonne, afin de vérifier les premiers éléments de l’enquête.

Plusieurs personnes contrôlées en situation de travail 

"Divers documents ont été saisis et plusieurs personnes ont été contrôlées en situation de travail", indique le parquet. Les documents sont actuellement en cours d’analyse. Des vérifications sont aussi menées afin de préciser la situation administrative et sociale des individus contrôlés.

Ce n'est pas la première fois qu'Emmaüs 82 se retrouve dans des démêlés judiciaires. Le directeur des quatre sites, Christian Calmejan, et son adjoint avaient été jugés en 2023 pour un trou dans la caisse de l'association estimé à 57.000 euros. Ils avaient été relaxés dans cette affaire de détournement de fonds, mais le procureur de Montauban avait fait appel de cette décision, le 17 janvier dernier. Une ancienne membre du conseil d'administration de l'association, avait également révélé l'emploi de personnes sans-papiers pour des émoluments dérisoires.