C'est une vidéo de 20 secondes, tournée samedi par un groupe de jeunes, et qui a suscité l'indignation. Sur ces images depuis condamnées par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, et par le Syndicat indépendant des commissaires de police, on peut voir des personnes vêtues de noir et de la fumée. Samedi après-midi, une trentaine de personnes ont pris pour cible des policiers envoyés pour disperser un attroupement à Poissy, en région parisienne.
"Tuez-les, Tuez-les!"
— Commissaires de Police SICP (@SICPCommissaire) February 13, 2021
Un guet-apens tendu à des #policiers.
Comme solution, la @Defenseurdroits promeut la création de zones sans contrôles d'identité, c'est à dire de "non droit".
Mme @clairehedon, ces habitants ne sont pas des sous-citoyens.
Ils ont le droit à la sécurité! pic.twitter.com/4H22LVYjIB
Dans cette vidéo, abondamment relayée sur les réseaux sociaux, on peut entendre des bruits sourds et distinguer très clairement les cris des agresseurs : Tuez-les, tuez-les", appellent-ils entre deux tirs de mortier d'artifice.
Des agressions très fréquentes
Comme l'explique François Bersani, secrétaire départemental des Yvelines du syndicat Unité SGP-Police, ces engins pyrotechniques ont été détournés et sont désormais utilisés par des jeunes contre les forces de l'ordre. Ces agressions sont devenues très fréquentes, un peu partout en France. "Il faut savoir qu'avant ces deux ou trois dernières années, c'était principalement utilisé lors du 14 juillet à l'égard des forces de police. Et en réalité, c'est un feu d'artifice, sauf qu'il est utilisé à tir tendu par les personnes qui attaquent la police. Donc ça peut mutiler et blesser les personnes qui sont touchées puisque ça brûle et que c'est explosif."
Aucun des quatre policiers pris à partie à Poissy n'a été blessé. Les forces de l'ordre ont par ailleurs dû faire usage de leur LBD. À l'arrivée des renforts, la trentaine d'individus à l'origine de l'agression s'est éparpillée. Aucune interpellation n'a donc pu avoir lieu.