Un candidat FN aux régionales en garde à vue pour "outrage" à Christian Estrosi

Philippe Vardon, colistier FN de Marion Maréchal-Le Pen aux prochaines élections régionales de Paca, a été placé vendredi en garde à vue.
Le conseil municipal a été houleux, à Nice. Philippe Vardon, ancien leader identitaire et colistier FN de Marion Maréchal-Le Pen aux prochaines élections régionales de Paca, a été placé vendredi en garde à vue pour "outrage" envers le député-maire de Nice Christian Estrosi (Les Républicains, LR). Les faits se sont déroulés durant le conseil municipal. Selon le procureur de Nice, Jean-Michel Prêtre, "à la suite d'un incident dans la salle du conseil municipal, il y a eu un geste outrageant de Philippe Vardon et le maire a demandé à la police municipale de faire sortir cette personne assise dans le public".
"Un poing tendu menaçant". Interpellé par la police municipale, Philippe Vardon a été placé en garde à vue par la police nationale pour être entendu. Philippe Vardon a brandi "un poing tendu menaçant" et "vociféré des paroles fortes", a précisé Christian Estrosi. Le maire de Nice est aussi le candidat Les Républicains en lice contre Marion Maréchal-Le Pen aux régionales en Paca. La séance du conseil municipal avait démarré de manière houleuse sur la première délibération visant à passer commande auprès d'un artiste d'une stèle en l'honneur du guide de haute montagne niçois Hervé Gourdel, mort décapité en Algérie en septembre 2014. "Le Front national a alors engagé un débat sur l'islamisme" et ainsi tenté "d'instrumentaliser la mémoire d'Hervé Gourdel", s'est insurgé Christian Estrosi.
Philippe Vardon, condamné pour provocation à la discrimination raciale. La présidente du groupe FN au conseil municipal Marie-Christine Arnautu a également demandé le recrutement de Philippe Vardon comme collaborateur, une demande refusée par le maire en rappelant que l'ex-identitaire avait un casier judiciaire (il a notamment été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour provocation à la discrimination raciale). Les élus FN ont ensuite quitté la salle en début d'après-midi et c'est à ce moment que Philippe Vardon a été interpellé.
Le FN s'indigne. Son colistier FN aux régionales Olivier Bettati (un ancien élu UMP rallié aux frontistes) ainsi que Marie-Christine Arnautu ont livré leur propre version des faits dans un communiqué écrit . "Nous avons décidé, avec nos élus, de quitter la séance afin de protester contre l'impossibilité de nous exprimer", indiquent-ils. "Lors de notre sortie, le maire de Nice s'est soudainement mis à éructer. M. Vardon, présent dans le public, l'a alors, par un signe de la main, prié de ne pas crier. Dès lors M. Estrosi a mobilisé une dizaine de policiers municipaux et a exigé que M. Vardon soit amené au commissariat", poursuivent les élus municipaux FN, qui protestent contre une "utilisation indigne de la police municipale".