Un détenu qui avait de "lourds antécédents psychiatriques" s'est suicidé par pendaison dans sa cellule de la maison d'arrêt de Luynes, a proximité d'Aix-en-Provence, a-t-on appris dimanche auprès de son avocat.
Il revenait de l'hôpital psychiatrique
Le détenu, âgé de 27 ans, était dans cette prison "depuis quelques mois", en attendant d'être jugé en appel. En première instance, il avait été condamné à 4 ans de prison pour extorsion de fonds avec circonstances aggravantes, selon son avocat, Me Olivier Kuhn Massot. "Il a accompli les trois quarts de sa peine en hôpital psychiatrique", selon l'avocat. L'homme était dans l'attente d'une nouvelle expertise psychiatrique avant son second procès. "Mais l'expert n'a pas pu le voir", a dénoncé Me Kuhn Massot, le détenu étant parti à l'hôpital psychiatrique au moment de la visite et personne n'ayant pu le renseigner. De retour dans sa cellule, le jeune homme s'est pendu quelques heures plus tard.
Une plainte envisagée
"La situation est caricaturale", s'est indigné Me Kuhn Massot, qui juge "qu'aucune précaution n'a(vait) été apportée pour traiter le malade". "On préfère mettre les malades en prison plutôt qu'en hôpital psychiatrique", a estimé l'avocat. Il envisage, au nom de la famille du détenu, de porter plainte contre l'administration pénitentiaire et le ministère de la Santé, car "la responsabilité de l'Etat est engagée", a-t-il ajouté.