Un trafic de pâte d'opium et de têtes de pavot qui durait depuis un an a été démantelé samedi au Bourget, en Seine-Saint-Denis, a-t-on appris vendredi de source policière.
Des commandes par téléphone et une distribution dans la rue. "C'est grâce à un signalement de la police municipale du Bourget" que les enquêteurs de la police judiciaire de Seine-Saint-Denis se sont intéressés à un appartement de cette ville aux portes de Paris, selon une source policière. L'appartement servait de base à un trafic de pâte d'opium et de têtes (le bulbe qui contient les graines) de pavot "dans la communauté indienne". Les commandes étaient passées par téléphone et la "marchandise" délivrée sur la voie publique.
Trois Indiens interpellés. Les enquêteurs avaient appris qu'une importation était prévue le samedi 1er octobre par une "mule", un homme payé pour transporter la drogue, arrivant en bus depuis un "pays du sud de l'Europe". À l'arrivée du car, ils ont interpellé un Indien d'une quarantaine d'années avec 1,2 kg de pâte d'opium. Dans l'appartement, les policiers ont arrêté trois autres personnes, dont une a été mise hors de cause. Les deux autres, indiens également, ainsi que "la mule" ont été déférées au parquet de Bobigny lundi.
Un trafic qui passait par Roissy. Les policiers ont aussi mis la main sur 15 kg de têtes de pavot, 1 kg de poudre de pavot et 2.000 euros. Ils ont également découvert que deux colis adressés à l'un des trois hommes étaient en attente dans une société de transport à Roissy. Il s'agit de deux colis de 15 kg contenant chacun des têtes de pavot. Ces dernières "étaient broyées pour faire de la poudre, vendue 5 euros le gramme. Ce trafic durait depuis un an", a expliqué la source policière. "La pâte d'opium est un produit qu'on ne trouve pas souvent", souligne cette source.