L'image avait choqué et fait le tour des réseaux sociaux. Il y a une semaine, en marge d'une manifestation de policiers, une voiture de police avait été incendiée en plein Paris par de jeunes casseurs. Rapidement interpellés, quatre auteurs présumés avaient été incarcérés. Mardi soir, après trois jours en prison, trois d'entre eux ont été relâchés. La décision provoque l’incompréhension et la colère chez les syndicats de policiers. Le parquet de Paris va faire appel de la décision.
"Un signal désastreux". "C'est un signal désastreux envoyé aux militants anti-flics", se désolé le syndicat Alliance, alors que les avocats, qui avaient demandé quelques jours de délai pour débattre de la détention provisoire, ont convaincu mardi la juge des libertés. La magistrate a décidé de relâcher trois des quatre suspects dont celui contre lequel il y a le plus d'indices. Ce dernier est notamment soupçonné d'être le jeune homme présent sur la vidéo et que l'on peut voir briser la vitre arrière du véhicule de police.
"Il y a vraiment une incompréhension". "Pour nous, à partir du moment où un juge d'instruction - qui est un magistrat indépendant - les met en examen pour tentative d'homicide, c'est qu'il y a des éléments contre eux. Voir qu'ensuite un autre magistrat décide de les libérer, il y a vraiment une incompréhension", explique Nicolas Comte du syndicat SGP-FO. "S'ils ont été en détention pendant quelques jours, c'est qu'il y avait des éléments. S'il n'y avait pas eu d'éléments, ils n'auraient pas été en détention", poursuit-il. "Je considère qu'une décision comme celle-là n'est pas de nature à décourager les gens qui veulent se livrer à des violences contre des collègues." Le parquet de Paris va faire appel de la remise en liberté des trois suspects.