INFO EUROPE 1 - Bidouille, débrouille et renoncement : le RAID sous contrainte budgétaire
Alors que des millions d’euros partent vers des programmes de développement à l’efficacité douteuse, l’unité d’élite de la police nationale, le RAID, doit se serrer la ceinture et renoncer à du matériel de haute technicité en raison de ces arbitrages budgétaires.
Des millions d’euros fléchés vers des pays qui ne portent pas la France dans leur cœur. L’agence française de développement verse par exemple au Mali 2,3 millions d’euros alors que le Mali a pourtant exigé le départ des troupes françaises, des arbitrages budgétaires étonnants. Mais, d’autres budgets, notamment deux de la police nationale, sont en souffrance. Le RAID par exemple, l’unité d’élite de la police, est contraint de faire des efforts d’économies.
Le RAID se serre la ceinture
Le Raid a dû se séparer du “Blackwolf” : 9 tonnes d’acier et de blindage. Un véhicule idéal pour les opérations policières en milieu urbain. Le constructeur canadien avait prêté le blindé à l’unité d’élite pendant les Jeux olympiques qui n’a pas pu honorer l’option d’achat malgré les gestes commerciaux. Vincent Hergott, secrétaire national en charge des directions spécialisées au syndicat Alliance, remet en cause la responsabilité de l’administration.
Selon les informations d’Europe 1, une dizaine d’engins des antennes du RAID sont en fait d’anciens véhicules blindés, cédés par des entreprises de convoyeurs de fonds. Les carcasses de ces “tirelires”, comme on les appelle, ont été repeintes aux couleurs de l’unité d’élite, mais elles n’ont pas toujours le niveau de blindage suffisant. Autre problématique : les 400 opérateurs actifs du RAID attendent depuis 2018 le remplacement de leurs gilets pare-balles périmés.
Enfin, le RAID ne déroge pas au malus écologique. Il doit verser 60.000 euros en plus pour l’achat d’un monospace blindé, soit le double du prix d’acquisition, ce qui limite forcément le renouvellement du parc automobile de l’unité.