Les beaux jours sont de retour en France. Une bonne nouvelle pour le moral des Français... mais pour le marché de l'immobilier. Alors qu'habituellement, les premiers rayons de soleil du printemps sont synonymes de regain d'activité sur le marché immobilier, cette année, la situation semble bien différente, selon les données recueillies par Meilleurs Agents.
Ainsi, sur le mois d'avril, le prix du mètre carré continue d'être en légère baisse à 3.175 euros (-0,1%) en France. Dans le détail, les grandes villes sont plus touchées par la décrue des prix. Ainsi, Paris perd 0,5% en avril, une dynamique partagée avec Montpellier et Lyon, qui affiche un prix en baisse de 0,7% au cours du mois dernier. Enfin, Bordeaux enregistre la plus forte baisse, avec un prix du mètre carré qui baisse à 4.922 euros (-1% par rapport à avril 2022).
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Des acheteurs qui négocient
Des petits sursauts sont tout de même à signaler, comme à Rennes (+0,3%), Nantes (+0,3%) ou Marseille (+0,4%). Mais Meilleurs Agents prévient : ces hausses sont bien moins importantes qu'en avril 2022 ou 2021, laissant craindre une tendance baissière dans les prochains mois. Seule exception : Nice. Le marché immobilier local affiche une bonne santé qui dénote en France ces derniers. Rien qu'en avril 2023, les prix ont progressé de 0,5%, et même de 2,1% depuis le mois de janvier.
Autre phénomène en pleine expansion : la négociation. Les acheteurs, désormais en position de force sur le marché, n'hésitent pas à revoir le prix affiché à la baisse. Ainsi à Paris, près de deux transactions sur trois avaient fait l'objet de négociations en mars 2023. Un chiffre qui ne s'élevait qu'à une transaction sur deux en 2020.
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Moins d'un million de ventes en 2023 ?
En moyenne, la négociation s'élève à 3,3% du prix en mars 2023 dans la capitale. Un chiffre un peu moins élevé que dans les 50 communes les plus prisées de France (4,1%), ou en zone rurale (4,2%). Mais conséquence de ces négociations, l'allongement de la durée de transaction des biens immobiliers, couplé à la difficulté de contracter un prêt ces derniers mois, inquiète les professionnels du marché.
Ainsi, en mars 2023, les ventes en France ont reculé de 15% par rapport à mars 2022 et font craindre aux professionnels, que le volume de transactions tombe sous le seuil du million de ventes cette année.